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Commentaire de easy

sur Jourde et Naulleau - Je vais le dire avec des fleurs


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easy easy 17 décembre 2008 09:06
Non, ce livre n’est pas un Gault et Millau à l’envers

D’une façon générale, les critiques de restaurant, de films, de pièces, de galeries, ont pour vocation de livrer un avis, un jugement sur une œuvre donnée AVANT que le consommateur ne le teste lui-même.
L’impact financier sur la chose critiquée est alors énorme.

Ici, Jourde et Naulleau se livrent à un exercice totalement différent, on pourrait dire qu’il font de la critique en live. Il nous proposent des textes écrits par des auteurs célébrés, textes que nous pourrions savourer en toute solitude et avec nos propres prismes, nos propres besoin d’être fascinés et ils s’assoient à côté de nous et nous proposent leur prisme fichtrement dubitatif.

Ils feraient plutôt du luchinage à l’envers. Pendant que Fabrice Luchini nous fait une lecture laudative de textes des auteurs qu’il admire, Jourde et Naulleau se livrent à un exercice de même type mais ils nous invitent à refuser la fascination totale ou inconditionnelle -à la Pierre Bergé- en sélectionnant au contraire les perles et les facilités des maîtres

Loin de nous dégoûter des auteurs qu’ils passent à la moulinette, ils nous disent que non seulement il n’y a aucune raison de se pâmer d’admiration devant TOUT ce qu’écrivent les stars, mais il y a même bien souvent matière à rigoler (attitude que nous devrions tenir envers tous et toutes, dans tous les domaines) sur certaines parties de leurs œuvres.

En somme, ces deux trublions seraient à réclamer des épitaphes toujours marquées de nuances.
Ils refusent la sanctuarisation et je trouve que c’est sain.





 

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