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Commentaire de Henrique

sur Un soir à Clermont avec Laurent, Dominique et Ségolène


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Henrique (---.---.143.219) 21 octobre 2006 11:31

Parler d’opportunisme à propos de Fabius à chaque fois qu’on évoque son nom, ça va bien cinq minutes mais s’il était resté au libéral-socialisme, les choses auraient au contraire été bien plus faciles pour lui en termes de conquête de pouvoir, car l’appareil énarquo-socialiste reste lui très ancré dans le libéral-socialisme. Après, il fait le constat que le PS en France ne peut continuer dans sa voie droitière s’il veut pouvoir continuer d’exister, sinon ce qui se passera, c’est exactement la même chose qu’au Brésil ou au Vénézuela : à force de décevoir, le parti social-démocrate, laisse la place - après quelques expériences de gouvernements de droite - à des partis beaucoup plus à gauche comme le parti des Travailleurs de Lula ou le parti de Chavez.

Quant à relancer l’Europe, dans un sens véritablement démocratique, laissant donc ouverte la possibilité de prises de décisions à réel caractère social contrairement à ce que nous promettait le TCE de Giscard, il n’est pas si difficile que ça de convaincre nos voisins que d’une part on doit de toutes façons trouver les moyens d’une plus grande unité politique et que cela ne peut passer que par un véritable renforcement du pouvoir du parlement et l’établissement d’une plus grande transparence du rôle joué par les institutions européennes dans les politiques nationales, d’où la nécessité du débat démocratique. Fabius n’a donc pas à attendre que les « partenaires » soient socialistes au sens propre du terme, il suffit qu’ils soient démocrates.

D’autre part, ce n’est certainement pas en écoutant toujours le dernier qui a parlé et attendant que ça se passe que les choses évolueront en Europe. La France a montré avec De Gaulle et Mitterand qu’elle pouvait jouer un rôle déterminant en Europe et qu’il fallait donc compter sur elle. La volonté politique ne fait pas tout, mais l’absence de volonté politique - en matière d’Europe en l’occurrence, comme ça a été essentiellement le cas de Chirac - ne fait rien.

Pour le reste, Fabius donne des précisions dans le livre qu’il avait écrit sur l’Europe et on trouve des infos sur son blog.


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