Je cerne mieux votre champ de réflexion. La question de l’existence d’un libre arbitre au-dessus de tout vous intéresse moins que celle de la réalité du libre arbitre de l’être humain.
Je synthétise ma conception :
- ma seule vérité est que je suis un libre arbitre, tout le reste n’est que choix de ma part. Je ne sais que ma conscience ; le reste, je sais que j’ai choisi de le croire. Et je sais que je ne dispose d’aucun moyen de savoir si je suis libre ou non de mes actes et pensées.
- comme je sais que je suis libre du reste, je choisi de croire en un libre arbitre créateur parce que cette hypothèse est tout autant compatible avec ce qui m’est accessible de l’univers que l’hypothèse d’un pur hasard. Notons neanmoins que je doute que le hasard puisse être créé par hasard.
En outre, l’hypothèse d’un libre arbitre en partie extérieur à ce qui m’est accessible est la seule à même de donner un sens à mon existence, un vrai sens, c’est à dire un sens qui me dépasse. Et dans ce monde là (dans cette vision du monde là) j’ai le sentiment d’exercer pleinement mon libre arbitre. Notons aussi qu’il me paraît impossible de donner du sens à une partie d’un tout en se cantonnant à l’intérieur de ce même tout. Et si je desteste quelque chose c’est ce qui n’a pas de sens. L’absence de sens pue la mort. Ou encore, mon libre arbitre n’a de sens que fruit d’un libre arbitre de niveau supérieur. Et il n’est réel que si je le décide. C’est fait.
Bien à vous et à très bientôt donc.