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Commentaire de Olivier Bonnet

sur Sarkozy ne séduit que 12% des inscrits


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Olivier Bonnet Olivier Bonnet 12 juin 2009 07:13

"Non, etre abstentionniste ne signifie pas rejeter le pouvoir en place ,
mais plutot ne pas vouloir d’alternative... Les gens comme moi qui veulent vraiment voir dégager activement sarko et ses potes vont voter pour n’importe quoi d’autre que l’UMP, mais vont voter ! ceux qui ne votent pas dans mon esprit valident silencieusement la merde
que fait le gvt actuel« , estimez-vous. Tous les abstentionnistes ne résonnent pas comme ça, nous vous déplaise. Lisez plutôt :

 »Pour répondre au second argument, celui des principes, je le jugerais bien plus fort si, par le passé, et à tant de reprises, les résultats des urnes n’avaient aussi souvent été bafoués par ceux que nos votes avaient désignés. Pour s’en tenir aux affaires européennes, combien de fois nous a-t-on promis-juré, croix de bois croix de fer, si je meurs…, que nous allions enfin aborder aux rivages riants de l’Europe sociale ? Que les « fondations » étant désormais solidement plantées, les « murs » dressés, on allait pouvoir poser le « toit » protecteur (d’autant plus aisément qu’une majorité de gouvernements européens étaient de gauche, à l’époque, et qu’on allait donc voir ce qu’on allait voir) ? Et que dire de ce référendum refusé par le peuple et refourgué aussitôt par des élus sans vergogne ? Alors, le caractère « sacré » du vote, voyez… C’est un argument auquel j’ai longtemps été sensible, que j’ai même dû employer à l’occasion ; désormais, je vous le laisse. Comme dit mon camarade Fontenelle : « Avoir Fait Admettre Au Peuple, Au Travailleur, Qu’Électeur Il Est Maître De Ses Destinées Est Peut-Être La Plus Grande Victoire Remportée Par La Bourgeoisie Sur La Classe Ouvrière » (oui, il est comme ça, une manie : il fourre des majuscules partout). Dit plus simplement : « Élections, piège à cons ! »

Quant à l’argument tactique – vous faites le jeu de bla-bla-bla –, je le tiens pour dérisoire, du moins pour cette élection qui nous occupe aujourd’hui (en d’autres occasions, faut voir ! Au coup par coup…).

Que le président Vroum-Vroum expédie quelques députés à sa botte de plus ou de moins dans ce Parlement croupion dont les maîtres de l’Europe se soucient comme d’une guigne, et qui – aurait-il de vrais pouvoirs – est de toute façon verrouillé par les libéraux de droite et de gauche copains comme cochons (j’ai toujours en mémoire cette image confondante d’une Élisabeth Guigou faisant estrade commune avec Valéry Giscard d’Estaing pour nous persuader de dire « oui » à Maastricht…) ; qu’on ait, pour siéger à Strasbourg (ou juste pour y pointer !), quelques bayrouistes, quelques solfériniens de plus ou de moins, vains dieux ! quelle importance ? « M’enfin, dites-vous (je vous entends d’ici…), et le Front de gauche, et le NPA ? C’est-y-pas des braves à trois poils ? Des vrais costauds de gauche, comme vous les aimez ? Ne méritaient-ils point votre suffrage ? » J’ai déjà dit – je persiste – que se serait présentée une « gauche de gauche » reconduisant la coalition gagnante de 2005 (le « non » au TCE), je me serais fait une douce violence : les divers boutiquiers n’ayant pas été fichus de s’unir – et la responsabilité est partagée, si j’ai bien compris –, pas question pour moi de donner quitus à l’un plutôt qu’à l’autre. Unis, on jouait d’un coup dans la cour des grands. À cause d’eux, on reste en maternelle." Bernard Langois dans Politis.


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