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Commentaire de Jovitourtiste

sur Fin du dialogue interculturel dans l'Union européenne !


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Jovitourtiste Jovitourtiste 28 juin 2009 00:24

Malheur à toi ! Tu n’es qu’un horrible impérialiste américain à la solde du British Council et de l’infâme Gordon Brown ! Espèce de sale hérétique, tu croyais répandre ta langue maudite et barbare impunément dans cette merveille qu’est l’UE ? Mais ignorais-tu que les problèmes linguistiques sont sa première préoccupation ? D’ailleurs, comme le disait un célèbre philosophe :

Aujourd’hui, il faut du courage pour plaider pour l’espéranto. Pour l’anglais, il suffit de suivre le troupeau : bêêêêê oui, c’est l’anglais la langue internationale, ça ne se voit pas ? Mais le propre de tout troupeau est d’être destiné à l’abattoir par prélèvements successifs de têtes.

La diffusion des langues dites grandes s’est faite par des corps expéditionnaires, par l’oppression, par des exterminations de populations remplacées par des envahisseurs, donc de façon criminelle. Alors, les malades qui appuient la thèse de Bénichou selon lequel personne ne parle l’espéranto, et qui sont obsédés le fait que, contrairement à ce qu’il affirme, cette langue prend son essor, devraient se faire soigner.

Le 16 mars 2001, la revue “Science” publiait le résultat de recherches sur la dyslexie. Cette difficulté de lecture touche environ un million d’enfants en France. Elle atteint plus fréquemment les élèves anglophones, un peu moins les francophones et très peu les italophones. Il y a deux fois plus de cas aux États-Unis qu’en Italie. Est-ce un hasard si la dyslexie a été découverte et décrite pour la première fois, en 1895, par un chirurgien-ophtalmologiste anglais, James Hinshelwood ?

La raison se trouve dans la complexité graphique et phonétique de l’anglais qui a besoin de 1120 combinaisons de lettres (graphèmes)pour obtenir une quarantaine de sons (phonèmes) alors que le français a 190 graphèmes pour 35 phonèmes et que l’italien, langue claire et harmonieuse, se contente de 33 pour 25 phonèmes. Notons en passant que, sur ce plan comme sur bien d’autres, la langue qui se rapproche le plus de la perfection est l’espéranto avec 28 lettres pour 28 sons. , Il est évident que, au départ, l’anglais a au moins un atout que l’espéranto n’a pas : tout le monde croit qu’il est non seulement utile, nécessaire, indispensable, qu’il n’est point de salut sans lui, etc.

Tout le monde sait qu’il existe alors que le pourcentage de personnes qui ont connaissance de l’existence de l’espéranto est peu élevé, même dans les milieux intellectuels. Ce n’est motivant d’apprendre une langue que lorsque l’on sait qu’elle peut être utile, qu’elle peut apporter bien des satisfactions, que ce n’est pas un simple passe-temps, qu’elle a un usage professionnel répandu (ce qui, il faut le reconnaître, est encore un handicap pour l’espéranto, mais ce n’est pas une situation définitive).

J’ai vu pas mal de cas de personnes qui ne s’y sont mises qu’à la retraite et qui ont toutes regretté de ne pas avoir pu l’apprendre dès l’école. Le professeur Molimard, déjà mentionné, est l’un de ces cas. Raison de plus pour l’apprendre très jeune.

Et si quelqu’un affirme ne m’avoir jamais vu écrire quelque chose d’original, c’est tout simplement parce qu’il a sauté — comme il l’a reconnu — les réponses jugées trop longues qui le dérangeraient dans ses convictions et parce qu’il n’a pas daigné visiter les liens qui livraient des documents comportant très souvent des références extérieures au mouvement espérantiste. Je connais suffisamment de gens qui apprécient et aiment ce que j’écris, que ce soit en français ou en espéranto, pour avoir confiance en moi. Ça ne m’offense nullement que des gens bornés bavent sur moi. La bave du crapeau, etc...

À côté de ça, chacun peut voir la nature des liens pitoyables livrés par ces individus. démonstration est faite, une fois de plus, et brillamment, que 2 + 2, ça ne peut en aucune manière faire 4. Une expérience d’enseignement d’orientation linguistique, financée par le ministère des Sciences de Slovénie, fut organisée aussi, entre 1993 et 1995 sur la base du modèle élaboré par l’Institut de Cybernétique de Paderborn. Le but était de démontrer que des élèves qui abordent l’apprentissage des langues étrangères par la Langue Internationale espéranto apprennent ensuite beaucoup plus rapidement l’anglais et l’allemand.

 Afin de prouver que cette thèse était valable aussi pour d’autres pays, et de mesurer le gain de temps ainsi réalisé, il a été nécessaire de mener l’expérience avec des classes où n’était appris que l’anglais, d’autres où n’était appris que l’allemand, et d’autres enfin où un enseignement de 70 heures de l’espéranto précédait celui de l’anglais ou de l’allemand, ceci dans des écoles d’au moins trois pays de langues différentes, c’est-à-dire l’Autriche, la Croatie et la Slovénie. Là aussi le résultat fut probant.

 L’espéranto n’est donc ni un projet ni une belle idée à creuser pour le futur, mais déjà une réalité : seule langue internationale (non nationale) présente au côté du peloton de tête des brouettes.


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