• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de aetius320

sur Salariés de New Fabris : un dangereux précédent


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

aetius320 22 juillet 2009 13:45
Bonjour,

Encore un adepte de la secte libérale.
J’ai repris votre article en changeant quelques mots. Vous verrez, c’est amusant.

Le discours et les actes. Le gouvernement a pris le parti de négocier avec les rentiers/actionnaires « branleurs » de l’usine New Fabris de Châtellerault, qui avaient pourtant menacé de délocaliser l’usine. A la promesse de ne jamais discuter le couteau sous la gorge, le gouvernement a préféré composer.

 
Pragmatisme ? Sûrement. Mais on ne doit pas éluder le fait que cet exemple peut se muer en dangereux précédent. L’on peut tourner la chose dans tous les sens, négocier face à la rapacité revient à légitimer ladite rapacité. Le problème va bien au-delà du seul gouvernement de droite actuel (effectevement, ils sont tous vendus à la secte austro-libérale). La négociation face à la rapacité est une constante de l’Etat français.
 
Comment faire face à l’afflux de rentiers/actionnaires « branleurs » si chacun d’eux réclament des dividendes supplémentaires lors de son entrée au capital ? Des réclamations avec menace violente de délocalisation. On se dit que le gouvernement n’aurait pas dû recevoir ces rentiers/actionnaires « branleurs », même s’ils ont retiré les manageurs avant tout, fait traduit par le gouvernement comme un « renoncement à la rapacité ». Mais de renoncement, il n’en est rien. Les rentier/actionnaires « branleurs » ont précisé que ce retrait était « temporaire ».
 
Et quand bien même il ne le serait pas ! Lesdits rentiers/actionnaires « branleurs » ont été reçus parce qu’ils ont fait du bruit médiatique. Qui peut nier que sans cette menace, le gouvernement les aurait purement et simplement ignorés (comme il le faisait pendant les Trente Glorieuses) ? Par conséquent, même si l’usine n’a pas été délocalisée, même si les formes ont été respectées, car les demandes de délocalisation ont été retirées, la rapacité a primé dans ce bras de fer. Et la volonté d’habiller joliment la chose n’exempte pas le gouvernement d’une grave faute aujourd’hui. Qui pourrait coûter très cher demain (effectivement ça coute cher à l’Occident depuis 30 ans, ça a même ruiné les USA, avouez qu’il fallait le faire).

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès