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Commentaire de domdi

sur Esprit, es-tu las ?


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domdi (---.---.193.244) 14 novembre 2006 20:05

Gandhi n’a rien raté du tout. La partition n’a pas été de son fait ni à cause de sa présence, sans lui il y a fort à parier que l’Inde serait encore britanique. Le leg de Gandhi est un outil, le seul qui fonctionne si l’on veut s’en prendre à un empire. Gandhiji a montré que le message christique était plus qu’une mystification à la vatican, c’est l’effort le plus redoutable et le plus difficile que rencontre un homme dans sa vie, celui de ne pas entrer dans la violence quand elle est attendue de lui. En ce sens je comprends l’article qui pose quand même les bonnes questions. Notre société hollywoodienne nous abreve de violence, elle est banalisée, elle est encouragée par des polices stupéfiantes parfois de zèle quand à nous taxer pour des broutilles et stupéfiantes aussi parfois de laxisme envers l’autorité qui les gouverne. L’octroi de l’uniforme, par exemple, ne justifie en aucun cas l’oubli de penser, de réfléchir comme un être entier face à sa responsabilité d’être. C’est valable pour quelque uniforme dont l’on s’affublerait dans la perspective justement de se déresponsabiliser en groupe. La pire forme de décervelage réside quand même dans les fonctions d’état ou les glissements insidieux du « dénaturement » (à savoir la perte de sa bonté intérieure de créature en faveur d’un groupe X idéologique ou de fonction publique). Un gendarme m’a ainsi amendé aujourd’hui pour cinq minutes de stationnement en m’expliquant que c’est la fonction publique qui le lui demande... je lui ai répondu que j’étais son employeur puisque je payais mes impôts et qu’il avait sûrement des choses plus importantes à faire. Je referme la parenthèse parcequ’elle n’est d’aucun intérêt hormis que nous sommes souvent confrontés à ces fonctions mécaniques ou un agent ne réfléchit pas mais applique sans broncher un règlement sûrement nécessaire mais qui doit être modulé suivant les circonstances. Mais nous vivons un temps de laxisme surprenant avec de longues habitudes de déresponsabilisation et je pense qu’être ado aujourd’hui ne doit pas être facile. je dis celà pour tous les enfants qui voudraient construire et vivre une vie digne de ce nom, sans avoir à faire à des politiciens plus intéressés par leur avenir salarial et leurs gloires posthumes (sic.) que par l’avenir de leurs enfants.

Nous recevons ces jours des signes encourageants, comme l’attaque de front contre Rumsfeld et son genre de sbires, adeptes des plus grandes violences, qu’elles soient psychologiques ou physiques, mais pour un ado, voir que les adultes ont peur de leurs comportements doit être terrorisant. je m’explique, combien de fois avons-nous vu des ados faire des conneries (comme pratiquement tous les ados en font) et les adultes présents se contenter de regarder ou de passer leur chemin ne se sentant pas du tout concernés, celà se passe pourtant sous leurs yeux ! Des violences insignifiantes parfois, deux gamins qui se tirent par les cheveux dans le vide intersidéral des villes, souvent cette sensation d’être enfermés dans un moule où tout le monde s’emmerde, fait des boulots par nécessité plus que par plaisir avec la sensation récurente que les boulots intéressants sont réservés à certaines familles... autant de vues de l’esprit qui peuvent soulever beaucoup de colère et de frustration chez les ados et leur sens inné de liberté se révolte. Si les adultes ont peur des enfants forcément ils dégénèrent, qui peut alors les guider ? Leurs petits chefs de clans ? Le plus fort ? Le plus grand ? Le plus con parmi eux s’ils venaient à se former dans l’unique but de semer la pagaille confrontés à un monde qui leur déplait. Aux adultes de leur montrer qu’il y a d’autres manières de construire sa vie. Marsupilami a quand même raison de dire qu’ils sont entièrement responsables ! C’est là toute la difficulté d’être ado justement, on est entre deux mondes et on a besoin de repères donnés par les adultes et non par des séries américaines sans substance vitale mais plein de cauchemards et de gens qui se détestent et s’entre-trucident ou de présidentiables qui ne parlent que de solutions concoctés par eux-mêmes et sans rapport avec leur difficulté d’être, vient se coller cette sensation qu’on nous passe de toute façon par-dessus la tête.

Si je comprends le long lot de frustrations issues de la mécanisation à outrance des rapports humains... les natels et touti quanti ne changeant rien à l’affaire, l’aggravant même parfois avec des gens qui se côtoient mais préfèrent aperler à quelqu’un au-delà des airs, même si c’st pratique un jeune ou disons simplement une personne devient personne dans ce tourbillonement incessant de gens qui n’ont jamais le temps pour s’arrêter et rencontrer l’autre.

Il faut un amour pour s’unir, dans le cas de l’Inde c’était l’amour pour la possibilité d’être débarassé de l’oppression britanique et l’amour en Gandhi qui leur offrait un moyen dont il était impossible que celà ne réussisse pas, il voulait confronter les anglais à leur propre violence et malheureusement peut-on dire c’est la seule manière de montrer à quelqu’un qu’il est violent en adoptant l’exact inverse du comportement agressif et défensiv. Le Christ aussi l’avait compris il y a deux mille ans. L’esprit de Gandhi et de la non-violence ne peut pas s’éteindre , mais il peut être oublié si l’on met constamment en avant des gens qui se font payer pour raconter des salades insensées, amusantes parfois mais plus rarement vraiment constructives, on interviewe des criminels, on ensense des champions de vitesse , de hauteur, de tennis, de foot... tout ça c’est très bien, mais vient trop souvent se substituer à la sagesse des grands-mères qui, elles, ont fait la civilisation des hommes avec ces quelques clefs qui permettent de perdurer dans le temps. Ou a passé ’entraide ? On se déresponsabilise sur l’Abbé Pierre. Ou a passé la volonté de décider ? On se déresponsabilise sur les politiciens. Ou a passé le courage ? On laisse faire un terroriste comme Bush on lui serre la main dans des cocktails diplomatiques ou l’on va faire bonne figure pendant que ses sbires et autres déjections paramilitaires mettent à feu et à sang l’Irak. Ou a passé le bon sens ? On demande à yahoo actualités d’y remédier. Ou a passé donc la créature sociale qu’est lhomme ? Parcequ’il n’a pas disparu et le rouleau compresseur de la connerie ne l’a pas aplati, aplati peut-être mais la divinité le réconforte et le soutient dans ses deémarches.

Ce qui est en cause c’est cette volonté de définir le réel. Celà ne nous appartient pas, nous ne sommes pas Dieu et à leur manière, ici, pour le cas affligeant de la petite Mama vraiment grotesque et voilà un faux pas qu’ils regretteront vraiment très longtemps, mais les ados extrapôlent ce que les adultes leur servent. Mais ce n’est pas un plaidoyer pour des actes aussi primitifs même indigne du règne animal, j’espère que tout le monde l’aura compris. Voici un plaidoyer pour la beauté du monde, car certaines parties de l’humanité semblent en vouloir à cette beauté du vivant, le fait que tout dans la création nous échappe et est largement au-delà de notre propre intelligence voilà l’essentiel, nous n’avons pas à maîtriser le monde, mais nos peurs oui et les ados ne sont pas responsables d la peur comme les agissements de votre Sarko semble le faire croire mais dans l’hyper-violence d’un système qui veut continuer à tout réglementer, à tout contrôler tout celà parceque les classes aisées se bercenzt dans l’illusion d’un système paternaliste protecteur- Le fait aussi de savoir quâutant d’adultes se laissent aller à vouloir un système encore plus coercitif, encore plus déresponsabilisant du fascisme et de la haine de l’autre, je pense que ces jeunes sont malades d’un système oppresseur malade fait de toutes nos propres paranoïas et prétendant maîtriser par la force les problèmes. Si nous continuons dans cette voie c’est l’être lui-même qui devient le problème. Encore des mots direz-vous peut-être, mais si nous ne sommes plus capables d’entendre ces mots-là alors l’expression sauvage de ces jeunes devient la règle.

N’ont-ils jamais connu l’amour ? Celà serait une question de trop parceque OUI ils ont tous connu l’amour au moins d’une personne dans leur vie ! Et chacun doit savoir se souvenir des plus anciens qui nous ont encouragé, qui nous ont glissé de-ci de-là les petits remontants de l’expérience qui nous ont permis de continuer notre route et les oublier en faveur d’un groupe qui s’abaisse à l’oubli de la conscience est indigne d’un être vivant, celà aussi fait partie de l’apprentissage d’une vie. Que ce fut un père ou une mère, un inconnu, un sdf, une grand-maman du bled ou tel prof qui aura su reconnaître notre part de douleur, qui aura su tendre l’oreille et le coeur au bon moment, nous avons tous connu des êtres comme celà, le monde des hommes en est pétri, ne serait-ce qu’une personne qui un jour a relevé une petite qualité minime mais qui nous a remplis du savoir que nous valions quelque chose, autre chose que de devenir des vedettes ou des super-héros, autre chose que des vampires ou autres affabulations de l’esprit, mais des êtres humains dignes de ce nom. Des êtres dotés du logos solaire, créateur, des êtres christiques capables de belles et de grandes choses, mais pour l’apprendre c’est l’antipode de la société du spectacle, apprendre à observer un brin d’herbe fait mieux que de s’enorgueillir de glorieux titres. smiley

Excusez-moi du pavé que je viens de pondre là, mais le sujet le demandait. smileyBonne soirée à tous.


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