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Commentaire de Helios

sur Serge Moati dans le piège Le Pen


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Helios (---.---.135.57) 30 novembre 2006 15:39

Ah, Ah... entre gens bien élevés on doit pouvoir discuter, même si le sujet est l’émission de Moati.

Brièvement, donc, partons de la base du problème, le prix du Polo. Il est composé du coût des matières premières (considérons les, pour l’exemple, comme brutes pour ne pas induire des cascades de raisonnements identiques), du processus industriel pour les fabriquer décomposé lui même en 2 parties, le prix du travail et le prix de l’outil de travail.

... Le prix du travail est basé sur l’environnement social, c’est à dire la prise en compte -collective ou non- des coûts de la vie comme la santé, la retraite, mais aussi la vie de tous les jours et bien sur de la qualité du personnel (éducation, formation) ... Le prix de l’outil de travail est lui basé sur les équipements et les procédés auxquels s’ajoutent le capital et sa rémunération (supposons que les machines et l’argent aient le même coût partout).

Le prix du Polo est donc essentiellement lié au prix du travail (main d’œuvre) et le prix de l’outil de travail.

Nous voyons très bien pourquoi les Polo chinois sont a bas côut, tout simplement parce que la main d’ouvre ne coûte pas grand chose, et que plutôt d’installer des machines chères qui augmentent la productivité, ils privilégient la main d’oeuvre. Peu de machine, beaucoup d’hommes pas chers !

L’entreprise française, qui a une législation qui favorise le respect de la vie et donc a une main d’oeuvre chère, augmente au maximum la rentabilité de ses procédés avec des machines toujours plus chère a mettre en ouvre pour payer moins de main d’oeuvre. Mais cette main d’oeuvre existe toujours, évidemment.

Que les Chinois n’aient pas à payer notre politique sociale, soit. Mais notre société n’a pas vocation non plus a revenir a une jungle dont la solidarité et le bien être ne font plus partie de son vocabulaire. Comme il ne faut pas prendre les Chinois pour des imbéciles, ils profitent, ils abusent même, de ces différentiels pour construire leur société... a nos dépends. Les Coréens l’ont fait avant eux, mais, tant mieux et tant pis, ils ont trouvés d’autres plus « coréens » qu’eux chez les mandarins !

Le moyen simple d’équilibrer les choses, c’est justement d’établir des mesures « d’équivalences » chargées de réparer ces distorsions. Par exemple, pour la main d’oeuvre, il faut prendre en compte un « coût social » qui correspondrait peut être a un cumul, par catégories d’activités, de la durée de vie professionnelle, de la santé, de la retraite, de la formation etc... rapportée au coût national...

En s’en tenant là, dans le cadre de cet exemple, une taxe douanière ajusterai le prix du polo chinois, a peu prés au prix du polo français.

Alors dans ce cas quelles seraient les conséquences comme tu dis :
-  payer plus d’impôt ? en vertu de quoi. L’argent récolté a l’importation viendrait plutôt alimenter les budgets mais si le principe républicain le permettait, on pourrait affecter ces montants a soutenir certains secteurs. Sans oublier que le chômage ne devrait pas s’en ressentir, donc les indemnités sociales......
-  -les entreprises se barrer ? pourquoi puisqu’elle vendent ? Une entreprise nationale serait en face de ses responsabilités. Produire en France pour les français et si, mais seulement si, cela se justifie produire ailleurs pour des marchés extérieurs. Du tout bon pour l’économie.
-  Les représailles chinoises ? ça me donne le frisson, tiens ! Les chinois sont des pragmatiques. Il nous achèterons toujours ce dont ils ont besoins et continuerons de choisir ce qui les intéressent, qualitativement et quantitativement parlant. Nous n’avons aucun privilège aujourd’hui en chine, juste notre qualité... et c’est bien


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