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Commentaire de Astérix*

sur Pour une vraie politique de l'immigration


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Astérix* (---.---.251.71) 17 décembre 2006 16:56

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Extraits de : extremecentre.org/2006/03/13/une-allocution-memorable-dabdelaziz-bouteflika/

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Allocution Mémorable d’Abdelaziz Bouteflika

(Beyrouth, Dimanche 07 Décembre 2003)

Monsieur le Président, Altesse royale, Excellences, Mesdames et Messieurs,

J’ai préparé, en cette occasion, un discours académique, dans lequel j’ai tenté d’exprimer à mon ami, Son Altesse royale l’Emir Khaled Fayçal Ben Abdelaziz, toute la révérence et l’estime qui lui reviennent de droit, au Président Emile Lahoud, le respect et la considération qu’il mérite et au Liban frère....................................

J’ai évoqué dans mon discours les défis ...............notre glorieux passé..............Permettez-moi d’être franc avec vous ......................

Si le Monde arabe ne disposait pas jusque-là d’un système approprié de mesure de ses performances économiques et sociales, des compétences arabes viennent de lui en proposer un sous la forme d’un “Rapport sur le développement humain arabe” réalisé avec le concours du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Fonds arabe de développement économique et social (FADES).

>>le Monde arabe n’est pas riche, contrairement à ce qu’a longtemps laissé penser une idée reçue. Le produit intérieur brut des pays arabes (550 milliards de dollars) est inférieur à celui d’un pays comme l’Espagne (600 milliards de dollars) ;

>>le revenu annuel moyen arabe par habitant est de moitié inférieur à la moyenne mondiale ;

>>les exportations hors hydrocarbures de l’ensemble du Monde arabe (284 millions d’habitants) sont inférieures à celles d’un pays comme la Finlande (5 millions d’habitants) ;

>>le Monde arabe traduit chaque année cinq fois moins de livres qu’un pays comme la Grèce qui ne compte que onze millions d’habitants ;

>>le nombre total de livres traduits par les Arabes depuis l’époque du Khalife Al-Maamoun (9e siècle de l’ère chrétienne) équivaut au nombre de livres traduits chaque année en Espagne ;

>>le nombre de brevets d’invention déposés par des Arabes entre 1980 et 2000 est de 370, contre 7.652 pour Israël (pour la même période) ;

>>le nombre d’utilisateurs d’Internet est de 1,6% de la population dans le Monde arabe, contre 79% aux Etats-Unis ;

>>il y a 18 ordinateurs pour 1.000 habitants dans le Monde arabe, contre 78 dans les pays industrialisés ; 53 journaux pour 1.000 habitants paraissent chaque jour dans le Monde arabe, contre 285 dans les pays industrialisés. .................................... Il est un fait que nous ne pouvons plus faire semblant d’ignorer, à savoir que tous les pays issus des anciennes civilisations ou des grandes religions nous ont largement devancés sur la voie du progrès et du bien-être, que ce soit les hindous, les bouddhistes, les confucéens, les juifs ou, bien entendu, les chrétiens.

..................

Par une sorte de coïncidence de l’histoire, c’est entre 1860 et 1880 que les Japonais, les Hindous, les Chinois, les Arabes et les Juifs ont simultanément pris conscience de leur décalage historique par rapport à l’Occident, et entrepris d’y remédier en jetant les bases de leur renaissance et de leur mise à niveau technologique. A l’exception de celui porté par les arabo-musulmans, tous ces projets ont débouché au bout de quelques décennies sur des puissances de rang respectable.

...............

Quand on médite avec le recul nécessaire sur les causes de l’échec de la Nahda arabe et sur ce “siècle pour rien” durant lequel nous avons connu “nakba” sur “naksa”, on ne peut que se rendre à l’évidence que celles-ci ne sont pas d’ordre économique, politique ou militaire, mais qu’elles tiennent fondamentalement à nos représentations mentales, à notre manière de comprendre le monde et la vie. Ces causes ne ressortissent pas aux moyens, comme le disait le penseur algérien Malek Bennabi, mais aux idées. Si nous avons tout fait faux, les uns et les autres, et ce, malgré la diversité des approches appliquées, c’est parce que nos idées, qui, elles, procèdent d’une même trame et d’une même matrice, nous ont porté aux mêmes erreurs et aux mauvaises décisions que nous avons parfois prises dans les domaines de la politique, de l’économie et des relations internationales depuis que nous avons repris en main nos destinées. Et lorsque nous rapportons notre état général à celui des nations qui se sont développées au cours du XXe siècle, lorsque nous comparons leurs ressources naturelles aux nôtres, lorsque nous confrontons les facteurs favorables et les handicaps qui ont été le lot des uns et des autres, l’explication de notre retard et de notre échec collectif surgit d’elle-même : la vision des choses qui nous anime est inadaptée aux défis et aux réalités auxquels nous sommes confrontés.

Beaucoup de penseurs arabes ont tiré au cours du siècle dernier la sonnette d’alarme et appelé l’attention des masses et des élites sur la nécessité de réformer des modes de pensée devenus anachroniques

................ces réformateurs, disais-je, ont posé les problèmes du Monde arabe dans des termes que la culture ambiante ne pouvait pas accepter. ............................ Ces réformes doivent toucher nos systèmes politiques, nos systèmes éducatifs, nos politiques économiques, nos relations entre nous et avec le reste du monde. Nous devons mettre en place une organisation sociale fondée sur la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté de commerce et d’industrie, le pluralisme politique, l’égalité entre l’homme et la femme, la séparation des pouvoirs... .......................... La nouvelles Renaissance, nous devons l’appréhender non plus comme un thème théologique, mais comme une mutation psychologique à réaliser.

RETENONS QUE :

>>>>>>>>>>>> « le nombre total de livres traduits par les Arabes depuis le IXeme siècle chrétien équivaut au nombre de livres traduits chaque année en Espagne. »

Qu’on arrête donc la désinformation en cours sur la grande culture Arabe qui nous aurait amené la Renaissance : au VIIIeme siécle ils sortaient à peine du désert et au IXeme ils disparaissaient. Et la grande culture abbaside était grecque, Perse et Indienne mais pas Arabe !

Quant à leur Renaissance, comme dit Bouteflika, on l’attend toujours !

Astérix*


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