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Commentaire de dormomuso

sur Michel Onfray a parlé de l'espéranto


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dormomuso 20 juillet 2010 11:31

1) La nullité des cours de langue dans les écoles.
Absolument pas d’accord, c’est un cliché dangereux, car largement utilisé par les pro-anglais pour répéter que nous ne sommes pas au niveau des Norvégiens et des Suédois. L’enseignement des langues à l’école n’est pas un problème pédagogique mais politique : définir ce que l’on veut, le tout-anglais dès la maternelle et le bilinguisme français-anglais ; ou la diversité des langues et surtout le libre-choix des langues étrangères – liberté que nous n’avons jamais eue à l’école....

C’est vrai que c’est un cliché utilisé par les pro-anglais. Et qu’il y a des choix politique à faire contre l’enseignement systématique de l’anglais en maternelle.

Mais que la bêtises des autres ne nous empêche pas de discuter de pédagogie. Les autres européens s’ennuient également de nombreuses heures en cours de langue. Voici ma proposition :
- soit on commence à 3 ou 4 ans en école bilingue (c’est à dire avec la moitié des jours en immersion totale dans une autre langue), et cela avec une langue naturelle choisie librement (et j’ai espoir que les parents comprendrons que le choix de l’anglais n’est pas le plus intelligent, ce qui pourrait être encouragé par l’obligation de proposer tant de langue dans un périmètre choisie en fonction de questionnaires adressées aux parents, par exemple). Le bilinguisme est un plus pour l’intelligence et pour l’ouverture d’esprit, et pour faciliter la communication mondiale.
- soit on commence à 7 ou 8 ans, et là il est trop tard pour accéder facilement au bilinguisme. Dans ce cas, le choix de loin le plus intelligent est de commencer par l’espéranto. Il est valorisant parce que c’est facile et qu’on apprends vite (alors que l’on est souvent découragé avec les autres langues). On profite rapidement de sa valeur propédeutique, ce qui fait que l’on apprendra plus facilement une troisième langue, même en la commençant quelques années plus tard. Au niveau pédagogique, là encore on peut envisager une journée d’immersion, ainsi que de travaux en partenariat avec des classes du monde entier (livres, journaux, radios, reportages sur les coutumes des uns et des autres, correspondants...)

Ce qui m’importe c’est que nos enfants apprennent avec plaisir et s’ouvre aux cultures étrangères, en ayant un vaste choix (c’est à dire, pas que l’anglais et un peu de trois ou quatre langues, toujours les mêmes). Rien ne l’empêche. C’est bon pour eux, et c’est bon pour l’avenir de notre petite planète. Je ne demande pas que ce soit une obligation, mais une liberté. Que nos impôts soient dépensés avec intelligence.

PS : En ce qui concerne les scandinaves, ils ont une langue et une culture plus proche de l’anglais, ils ont développé des usages d’inter-compréhension entre leurs langues proches ce qui a une valeur propédeutique pour l’apprentissage d’autres langues, et ont moins de moyen que nous pour doubler autant de films américains (ils sont moins nombreux). ça n’empêche qu’ils ne maîtriseront jamais l’anglais aussi bien qu’ils pourraient maîtriser l’espéranto si celui-ci devenait la langue internationale à la place du globish.


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