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Commentaire de ffi

sur Science sans conscience n'est que ruine de l'âme !


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ffi ffi 13 septembre 2010 02:21

Pour le lecteur, néanmoins :
La « complexité » morinienne souffre de défauts majeurs : il reprend les « interprétations » imagés des divers branches de la physique telle que la quantique, le chaos (plutôt selon leur aspect vulgarisateur car il n’est que sociologue), et les appliquent systématiquement à tous les domaines de la connaissance. Le problème, c’est qu’il ne s’enquiert pas du tout de la validité d’exporter ces représentations d’un domaine à l’autre. Il pratique donc par analogies, mais s’en s’assurer qu’elles sont fondées...

Par exemple, sur la théorie du chaos, l’image de l’aile du papillon qui crée un cyclone, est évocatrice, mais elle est totalement fausse. Dans les faits, d’un point de vue atmosphérique, il y a plusieurs phases. Par exemple, sur un hémisphère, selon l’énergie interne de l’atmosphère, il y a un nombre « harmonique » de tourbillons (2, 3, 4, ...). Le chaos n’intervient véritablement que lors des changements de phase, le temps de passer d’une phase à l’autre, ou alors il est d’un ordre de grandeur négligeable par rapport aux mouvements d’ensemble. Il y a ainsi une imprévisibilité mineur du fait qu’il existe des attracteurs étranges qui font que le système reste « collé » dans une certaines phases, il est vrai hormis entre les « phases » (où là c’est le vrai chaos).

Par exemple, sur Jupiter, la « phase » atmosphérique est restée quasiment invariable depuis les 300 années que les hommes l’observent au télescope : bien que l’atmosphère soit sans cesse en mouvement, on y a toujours vu une grande tâche rouge...

Voilà les limites de la complexité de Morin : une très grosse tambouille sans rigueur, qui s’essaye à appliquer des interprétations issue de la vulgarisation d’une partie de la science (donc imprécises) à d’autres parties, sans même vérifier le fondement d’agir ainsi...

Résultat : la croyance irrationnelle qu’une aile de papillon puisse déclencher un cyclone... tout en croyant faire savant. Mais ...Une puce pourrait faire trébucher un homme ?

La tentative de Morin est une très bonne illustration qu’additionner sans esprit les savoirs les plus avancés d’une époque (mais déjà buggués, il est vrai) dans un édifice théorique, ne peut aboutir qu’à une doctrine sophistiquée, irrationnelle, hermétique et inopérante, qui n’a d’ailleurs jamais trouvé d’application concrète.

Cependant, tout n’est pas mauvais dans Morin, le désir d’unifier est en soi intéressant, l’intention est bonne, mais « la méthode » est incorrecte.

Il fallait d’abord unifier le cadre mathématique pour rendre plus évident l’interprétation géométrique (ça c’est en cours : après Grassmann, Clifford, c’est aujourd’hui Hestenes qui s’y colle).
Puis il fallait reprendre en détail toutes les interprétations des expériences historiques.
Et il fallait aussi refaire toutes celles qui ont été passées sous silence ou négligées.

Morin, c’est du blougui-boulga.
J’en ai beaucoup lu, mais c’est un peu comme une compilation des vulgarisations les plus grossières des sciences-vie, ça fait se croire intelligent, mais en fait ça embrouille, ça donne l’impression de tout relier, mais en fait ça emmêle tout : bref, ça n’a ni queue ni tête.

Pas étonnant qu’il soit passé par le congrès de la liberté de la culture...

Tout cela explique très bien pourquoi tant de gens en viennent à croire crédibles les théories irrationnelles du Giec. Ce fut bien préparé.


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