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Commentaire de emile wolf

sur La France peut-elle quitter l'Union Européenne ?


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emile wolf 27 novembre 2010 02:12

Bonsoir Galien

L’auteur que je connais bien, puisque je partage sa vie, est assurèment tel que vous l’imaginez !

Un peu bêta voir complétement upsilon. L’ennui c’est que les contrats et les traités sont ainsi ficelés qu’ils incluent souvent une clause de rupture et en détaillent les modalités. Le titre XV de la Consitution est aujourd’hui entièrement consacré à L’Union Européenne, elle se présente comme institution appartenant à notre patrimoine constitutionnel. Il faut donc faire disparaître ce Titre 15. Ceci nécessite une révision constitutionnelle. Ensuite vous pouvez faire, si la modification est adoptée par voie de référendum ou de Congrès, un bras d’honneur à l’Union Européenne dans les conditions prévues au contrat ou plutôt au traité.

Pour information : la France et l’Union Européenne ne sont pas partie à la Convention de Vienne régissant les traités Internationaux. C’est pourquoi chacune des parties au traité doit respecter les engagements contractés vis à vis de l’autre. L’article 50 du traité de Lisbonne entre alors en jeu. Si la France ou l’Union ne respectait pas ses engagements L’une ou l’autre ferait l’objet d’une mise à l’écart, de l’ensemble des nations, tel un mouton noir et risquerait des sanctions économiques qui la priveraient et l’affaibliraient.

Regardez les résultats que peuvent avoir les sanctions économiques à l’encontre des états déclarés voyous comme la Corée du Nord, par exemple. Quand je lis certains participants qui s’en foutent parce que nous avons la bombe atomique je pense qu’il s’agit de joyeux farceurs ou de dangereux irresponsables. 
 
Je crois qu’un changement de politique peut entraîner une renégociation du traité de Lisbonne . C’est l’ acte le plus antidémocratique possible pour un Francais convaincu de la nécessité de la séparation des pouvoirs.

Nul citoyen, chez nous, ne souhaite voir la souveraineté populaire piétinée par un système européen faisant du Conseil européen et du Conseil de l’UE (une poignée d’hommes dont la plupart n’ont pas l’obligation d’être élus), les maîtres de 500 millions d’hommes. 

Quand bien même le peuple déciderait du retrait total, l’état doit se conformer à ses engagements internationaux. Il ne s’agit pas, dans l’article 50, d’empêcher un retrait mais de le négocier afin que chacune des parties y retrouve son compte sans porter préjudice à l’autre selon la procédure prévue par le traité. 

C’est une question juridique mais aussi économique. Il ne suffit pas de dire on divorce, encore faut-il régler les détails de celui-ci et savoir s’accorder à l’amiable. Cet article est donc composé d’une partie vaguement juridique et d’une autre où il tente de prévoir les éventuelles réactions des marchés financiers sur lesquels l’état a émis des obligations et des bons du Trésor pour couvrir sa dette globale. Plus de 70% de ces titres, garantis par l’Etat, sont dans les mains de détenteurs étrangers. Si ceux -ci perdent confiance dans la capacité de la France de faire face à ses engagements vis à vis d’eux parce que, par exemple nous abandonnons l’Euro, nous nous retrouverons dans la situation de la Grèce. A cette différence : notre dette réelle est bien supérieure. Nous ne trouverons aucun soutien financier sur le marché international, même pas le FMI ! Nos banques s’écrouleront et vos économies, votre salaire ou votre retraite ne seront plus payés.   

Voici un des risques probables. Il est donc mille fois préférable de ne pas affoler la planète et de maîtriser, calmement et légalement, les phases de notre divorce.

L’auteur n’a pas commis de blasphème. Il ne mérite pas d’être lapidé.

Le traité de Lisbonne est contraire à la démocratie cependant il n’est pas responsable de tous nos maux financiers. Les politiques menées par les différents Gouvernements depuis 1974 ont accumulé les déficits augmentant chaque année la dette et les charges correspondantes à celles-ci. En 3,5 ans avec les Gouvernements Fillon cette dette globale a cru de presque 35%. En 2013, selon les estimations de la Cour des comptes, elle équivaudra au PIB national, soit 2.000 milliards €.

A lui seul le quinquennat Sarkozy aura à son actif pour plus de 650 Milliards €. de dette . Monsieur Fillon a toutes les raisons d’être satisfait de son bilan. Il bat tous les records de déficit jamais atteint avec plus de 150 milliards rien que pour 2010.
Il en prévoit 96 milliards pour 2011, avec une émission de 186 milliards d’OAT (obligations assimilables du Trésor) pour faire face aux 189 milliards de besoin de financement de l’état. Autant dire que les prochaines lois de finances rectificatives, qui interviennent en cours d’exercice, porteront ce déficit aux environs de 125 Milliards si tout se passe bien et beaucoup plus s’il faut soutenir nos banques et nos associés de l’Irlande et du Portugal.


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