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Commentaire de easy

sur Le « rêve de glace » de Georges Mougin


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easy easy 7 mars 2011 13:38

La quantité d’eau totale sur Terre est constante, à quelques hydrolyses près.
Le problème c’est que seule l’eau douce et propre nous intéresse alors que nous polluons de plus en plus celle disponible à nos pieds. 

Dès que se présente une possibilité de prélever de l’eau douce et propre restant disponible ailleurs, soit plus profond soit plus loin, on saute sur l’idée par réflexe prométhéen et de conquête. C’est l’exploit qui esthétise et sublime toute action (alors qu’il est surtout criminel de tuer un Achille, un minotaure, un dragon, un puma, un tigre ou un lion, ça ressort beau parce que c’est présenté par le biais de l’exploit)

Il vaudrait mieux se concentrer sur « moins polluer » d’abord et sur « dépolluer » ensuite. Car là encore, dès qu’il apparaît une solution de dépollution, on ouvre les vannes de la pollution.


Etant donné que, pour l’homme, le rôle urgentissime de l’eau est de l’abreuver et que ce besoin ne représente pas grand chose en volume. Etant donné que le rôle de seconde urgence de l’eau est d’hydrater les plantes et animaux dont il se nourrit et que ce rôle ne représente toujours pas grand chose en volume, il reste à reconsidérer les autres utilisations de l’eau. Et en particulier celle où elle subit les plus lourdes pollutions : l’industrie.


Ni la récupération d’iceberg ou la désalinisation ne devraient ressortir comme panacée car ça nous conduirait à négliger de traiter les pollutions et à reconsidérer nos industries.


Une fois ramené à bon port, la récupération de l’eau d’un iceberg capturé reste une grande affaire. Et très périlleuse car quand on le gratte en un endroit, on change sa forme et il change automatiquement de position, parfois fortement et brutalement. Et le temps de traiter cet iceberg à quai, il aura encore perdu en volume car il faudra peut-être plus de temps pour le traiter à quai que pour l’y avoir amené.

Des haveuses à glace posées sur le sol ferme de l’Antarctique ou le Groenland ça peut sembler plus régulier et infiniment moins dangereux comme travail mais on se retrouve avec de la glace en petits blocs, ce qui n’est pas facile à faire passer dans des pipes marins. On en viendra alors à placer ces glaçons de haveuse dans des poches ou containers profilés qu’on remorquera. On n’aura aucune perte d’eau ni pendant le transport (infiniment moins problématique) ni à quai. 

L’autre étape consistera à treuiller des conteneurs avec un méga câble depuis le quai de destination (un câble très long s’il n’est pas flotté par des bouées soit rapprochées soit écartées, va à toucher le fond de la mer. Il n’empêchera donc pas la navigation) 

Mais au lieu de gratter les anciennes neiges, on en viendra peut-être d’abord à poser des conteneurs ouverts sur les terres pluvieuses ou neigeuses, surtout sur les océans. La quantité d’eau douce et propre qui tombe là, au bord de la France, en pleine mer est considérable. 


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