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Commentaire de skirlet

sur To speak english or not ?


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skirlet (---.---.219.86) 8 janvier 2007 12:54

Pascal, on parle beaucoup en ce moment du développement durable. Les coûts de l’anglais sont élevés, arriver à le maîtriser à un niveau suffisant est long. Côté rapport qualité-prix c’est très insatisfaisant.

Du moment que dans l’UE existent plusieurs langues de travail, ceci doit être respecté. Point.

« Imaginez les réactions si, du jour au lendemain, l’exigence vis-à-vis de l’anglais était remplacée par le grec et que désormais, il faudrait connaître cette langue (et cette écriture) pour passer un examen. »

Pour moi est inacceptable qu’une seule langue puisse être exigée. Avec des tas d’interpètes, les exigeances doivent se porter sur d’autres aspects d’un fonctionnaire, pas sur ses aptitudes linguistiques, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois.

« Il est vrai que l’anglais n’est pas une langue facile. Mais les autres non plus. »

C’est vrai. Et encore, faut voir... On apprend à lire en polonais très rapidement, et en anglais pour ainsi dire jamais (même les natifs, selon leur dires, ne connaissent pas la prononciation d’un mot inconnu).

« Le principe est de pouvoir communiquer, d’avoir une bonne base. »

Communiquer à quel niveau ? Acheter une bière et mener des négociations demande un niveau différent. Et je suppose que les fonctionnaires doivent faire plus qu’acheter une bière smiley

« Ont-elles eu lieu exclusivement en anglais ? »

Oui. Concernant la demande expresse, je ne comprends pas pourquoi il faut insister pour négocier dans une autre langue de travail que l’anglais.

« L’anglais pour moi est une ouverture sur le monde et j’en recommande l’apprentissage à tous. »

Donc, l’apprentissage des langues pour vois, c’est avant tout l’anglais.

« je ne veux pas abandonner cette langue car elle est une ouverture sur un monde encore plus large que la francophonie »

Tiens, c’est curieux... Comment ça « abandonner » ? C’est tellement facile d’apprendre les langues smiley Ou vous voulez dire que si l’anglais déclinait rapidement (ce qui est fort probable), vous vous sentiriez frustré ?

« Certes quelques mots parfois, bredouillés, mais en anglais, pas dans une autre langue... »

Ceci confirme que le monde a besoin de communiquer. Mais l’anglais est un outil particulèrement mal adapté, selon des linguistes anglophones smiley

Anonyme IP:xxx.x93.31.244

L’anglais est une langue riche et belle, mais pas plus que les autres. Le mythe sur son nombre de mots vient du fait que les dictionnaires anglais ratissent large et mettent dedans des mots désuets, de l’argot, des termes scientifiques en quantité, des expressions comme entrées séparées etc.

« Mais cette difficulté est en raison de sa richesse et de sa consistance. »

Cette difficulté ne vient pas de sa richesse mais de son développement chaotique. J’ ai déjà dit plus haut au sujet de la lecture. Pour apprendre à lire (pas comme un adulte, bien entendu) on estime le temps nécessaire à un écolier anglais - 3 ans, français - 2 ans, finlandais - trois mois... Et je ne vois pas du tout ce que vous entendez par « consistance ».

« Remplacer une vraie langue par une langue »facile« n’aurait pas plus de sens que de remplacer les vraies maths ou la vraie chimie par des maths »faciles« ou une chimie »facile« . »

C’est de l’espéranto que vous parlez ? Voyez plus bas mon intervention qui commence par « Au sujet de la facilité de l’espéranto ». C’est une vrai langue, riche et souple. Un petit exemple de traduction anglaise-espéranto de Kipling :

Rudyard Kipling

Se

Se vi konservas kapon en lucido,

dum la popolon regas jam panik’,

se vi ne donas kaŭzon por malfido,

eĉ kiam ne plu kredas vin amik’ ;

Se, malgraŭ laco, povas vi atendi,

rezisti al mensogo kaj malam’,

ne cedi al despero, ne pretendi

je plaĉaspekto kaj saĝula fam’ ;

Se vin obeas revoj - sed ne male,

se regas vi la pensojn en konsci’,

se al Triumfo kaj Fiask’ egale

rilatas vi sen troa emoci’ ;

Se vian vorton oni hipokrite

transformas je kaptilo por stultul’,

sed post frakas’ de viaj faroj, spite,

obstine rekomencas vi de nul’ ;

Se povas meti vi sur unu karton

la tutan havon, riske je bankrot’,

kaj ĉion perdi, kaj reprovi starton,

sen diri vorton pri perdita lot’ ;

Se via kor’ kaj nervoj, malgraŭ trivo,

plu servas eĉ en stato de ruin’,

kiam nenio restas por la vivo,

krom Volo, kiu diras : « Tenu vin ! » ;

Se, parolante, vi kondutas inde,

kun Reĝoj ne forgesas pri popol’,

kaj se vin oni fidas, sed ne blinde,

kaj ĉiuj sekvas vin - laŭ propra vol’ ;

Se ĉiu hor’ de via vivo plenas

per la impeta kuro sen humil’,

al vi la tuta Tero apartenas,

kaj pli - vi estas Homo, mia fil’ !

Comparez cette traduction à l’original (y s’appelle « If... ») et dites-moi, en quoi elle est inférieure et qu’est-ce qu’elle n’a pas pu exprimer. J’attends smiley


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