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Commentaire de JEAN LE PEREGRIN

sur Dylan, et la fabrique des icônes


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JEAN LE PEREGRIN JEAN LE PEREGRIN 27 août 2011 17:12

Article agréable à lire.
Le rôle des managers style Grosman (ou Parker pour Elvis) a en effet été déterminant.
Logiquement les chansons de Dylan ont été « poussées » par Grosman -voir comment il a créé « Peter Paul and Mary » et leur a fait chanter « Blowing in the wind », qui a lancé Dylan comme auteur.
De fait Dylan a occupé toute la scéne du Protest Song alors qu’au même moment d’autres figures comme Paxton ou Phil Ochs étaient aussi (voire plus ) légitimes pour l’incarner.
Suze a eu sans doute un rôle en tant que petite amie , mais y voir plus me semble trés exagéré. Dylan avait une culture assez large et surtout une écoute de tout ce qui se passait autour de lui pour se suffire. Le Folk , et le protest n’ont été pour lui que des outils pour se propulser sur le devant de la scéne. Voir la façon dont il a utilisé (abusé ?) ces pauvres vieux Woody et Pete Seeger , jetés sitôt devenus qu’inutiles (et pesants).

Malgré toutes ces petitesses le Dylan des années 61/66 reste La figure de la scéne folk:pop mondial. Il a apporté un vernis d’intellectualisme sur la musique populaire du moment.
Il a rendu possible Jim Morrisson ou Lou Reed, entre autres...
Pour le reste l’apologie de la drogue(« Every body must get stoned ») ou d’un individualisme maladif (« My back pages ») ressortent plus du consumerisme militant que de la révolte sociale.
Quant aux chansons phares de la période folk telles que « Hollis Brown », « Davey Moore » ou « Times they are a changing » ,elles restent de beaux objets avec le recul . Mais sans plus de consistance réelle qu’un petit prêche du pasteur baptiste du bled du coin. Et Dieu (!) que pour israelite qu’il soit, Dylan reste d’abord et avant tout un produit (dans tout le sens du terme) américain. Comme le Coca ou le chewing-gum.

Reste le plaisir réel d’écouter et réecouter « Desolation road » ou « Memphis Bues again » (ses titres les plus sincéres) un soir d’été en fumant sur le bord de la fenêtre...


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