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Commentaire de njama

sur SOS Education, poil à gratter ou chaude pisse


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njama njama 10 octobre 2011 23:42

Exact !
MILLE milliards de dollars, tel est, selon l’OCDE, le montant des dépenses annuelles de ses Etats membres en faveur de l’enseignement. Un tel « marché » est activement convoité. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Mais il faudra beaucoup d’efforts pour faire appliquer ces textes et rapports, qui demanderaient un démantèlement de l’essentiel du service public de l’enseignement.

En janvier 1989, la Table ronde européenne des industriels - ERT (1) -, le puissant groupe de pression patronal auprès de la Commission européenne, publie un rapport intitulé Education et compétence en Europe. Elle y affirme d’emblée que « l’éducation et la formation [...] sont considérées comme des investissements stratégiques vitaux pour la réussite future de l’entreprise ». Puis elle déplore que « l’enseignement et la formation [soient] toujours considérés par les gouvernements et les décideurs comme une affaire intérieure. [...] L’industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés ».
(1) Fondée en 1983, l’ERT regroupe quarante-sept des plus importants dirigeants industriels européens.
L’école, grand marché du XXIe siècle

(dommage le lien vers l’article du Monde Diplo n’est plus valide, néanmoins j’avais noté ces petites phrases dans mes petits papiers)
« L’éducation doit être considérée comme un service (avant tout) rendu à l’économie. [Dans cette perspective] les gouvernements devront envisager l’éducation comme un processus s’étendant du berceau au tombeau […] Nous n’avons pas de temps à perdre. »
« Education et Compétence en Europe »
(Table ronde européenne des industriels)

Si le rôle des pouvoirs publics n’est pas méconnu, il se limite à « assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer de progresser ». Ici, l’OCDE exprime crûment ce que l’ERT et la Commission n’avaient pas osé dire : les enseignants qui subsisteront s’occuperont de la population « non rentable ».


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