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Commentaire de pingouin perplexe

sur « Les Bienveillantes » de J . Littell ne finira jamais d'être relu


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pingouin perplexe (---.---.255.53) 15 janvier 2007 13:52

Votre propos est intéressant, pour parler d’un roman que beaucoup, dont je fais partie, décideront de ne pas lire. Comment apprécier un roman dans lequel le « lasciate ogni speranza » s’inscrirait en lettres de plomb, et non comme allégorie, invitant à penser au delà, et par delà. L’expression « hier ist kein warum » présente de curieuses similitudes avec un propos de Silésius concernant le « sans pourquoi ». En littérature, d’aussi tragiques déplacements ne sont malheureusement pas rares. Voir, par exemple, le très beau Lied wom Kindsein de Peter Handke, et les options qui se sont avérées être les siennes. Il me semble clair que la nouvelle économie psychique à laquelle vous faites référence, qui procéderait du primat de la jouissance, aurait probablement pour corrélat de dissiper la vigueur critique à l’encontre de la barbarie. Comment réagir ? : dire basta en ce qui concerne les productions glauques. Comme quoi... il serait peut être bien plus vivant de placer son économie libidinale sous le primat du désir. Quoi ? Pas évident à vivre en des temps d’argent roi, sujets plus ou moins « homeless », déterritorialisés et ce que l’on voudra ? Ce que j’aime bien, je vous le dit tout net : ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire, et que l’on peut bien préférer à une littérature qui...« laisse à désirer ». Bref, les histoires, sans romans (parce que la littérature capte tout de même pas mal de névroses), entre un homme et une femme qui se plaisent, ça c’est le pied ! smiley


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