Au sujet de Nicolas, Philippe Bilger parle dans son testament judiciaire lu ici :
http://libertes.blog.lemonde.fr/2011/11/12/philippe-bilger-testament-judiciaire/
extrait :
« »J’ai été naïf, je l’admets. Quand on me le disait, il y a quelques
années, j’étais un peu agacé par ces poncifs et puis, et ça a été
décisif, j’ai été indigné précisément parce que j’avais été un partisan
enthousiaste du candidat Sarkozy. J’ai tellement cru dans le candidat
que je pensais en effet qu’on aurait une rupture positive sur le plan de
la République irréprochable, de l’Etat de droit.
Je n’avais qu’une
inquiétude, est-ce que cet être d’action ne deviendra pas d’agitation,
est-ce que, formidable candidat, il sera capable du retrait, de la
distance, de la majesté, de la retenue, de l’équilibre des pouvoirs qui
sont nécessaires à un grand président ?
J’ai répondu positivement, je me
suis totalement trompé. Je n’ai pas une vision sommaire et péremptoire
de Sarkozy, je pense que les médias commettent une erreur en le
schématisant. Il y a des avancées et d’énormes faiblesses, mais le
personnage, cette inaptitude qu’il a à être président, sa personne
finalement cache son bilan. Au fond, je ne suis pas capable d’examiner
sereinement les ombres et les lumières de son bilan tellement l’être
présidentiel me tape sur les nerfs."