Bonjour M. Chesnel,
Préambule : vous avez sans doute remarqué que les
traités n’ont jamais été appliqués sur le sujet plus que sensible des critères
de convergence de Maastricht. Par conséquent les traités ne sont visiblement
pas bloquants et il y aurait donc matière à négociation…En tout état de cause
un blocage serait surmonté par l’application de l’article 50.
1a) Ce qui me dérange dans le projet européen c’est avant
tout la manière anti-démocratique utilisée à partir de Maastricht (la marche
forcée vers l’Europe fédérale), je vous ai cité le traité de Lisbonne car il est
une caricature antidémocratique. Le principe de l’union et de la monnaie commune
ne me pose toutefois pas de problème en soi.
L’UPR a décidé de ne pas négocier la sortie, je respecte ce
point de vue. Par contre je suis favorable pour ma part au principe de cette
renégociation.
1b) Les principes sont assujettis aux réalités économiques,
un pays en faillite ne peux plus contribuer.
2) Je condamne l’attitude belliqueuse des USA, qui est responsable des tensions actuelles. Cela dit si les USA ont décidé
de provoquer un choc des civilisations, ils le feront avec ou sans nous. A ce
stade le monde serait en guerre. Je ne vois pas une armée en guerre contre l’Otan
s’arrêtant, venant du Sud dans les Pyrénées ou venant de l’Est sur le Rhin. Nous
serions entrainés dans cette guerre quoiqu’il arrive.
Nous avons probablement de bonnes chances de peser positivement
sur les décisions de l’alliance de l’intérieur, et aucune à l’extérieur. Si l’UPR
souhaite une autre alliance, avec la Russie par exemple, voire avec d’autres, il
vous fait le faire savoir, il s’agirait d’un point capital.
L’UPR lie la sortie de l’Euro, à celle de l’UE et de l’Otan.
Le FN lui, dissocie ces options.
3,4, 5, 6) tout a déjà été dit.
7) Le point de vue du FN : son programme est plus que limpide
sur le sujet, le retour au Franc est très clairement indiqué, je vous mets en
copie 3 paragraphes :
·
Il convient à présent de
refuser d’engager des politiques d’austérité sans issue au nom de la
préservation d’une monnaie qui étouffe l’Europe. Ces plans successifs d’austérité
frappent toujours les mêmes : classes populaires et moyennes, retraités,
fonctionnaires, PME/PMI. La France doit donc mettre son véto aux inutiles et
ruineux plans de renflouement des pays victimes de l’euro. L’argent des
Français doit rester en France.
·
La France doit préparer, avec
ses partenaires européens, l’arrêt de l’expérience malheureuse de l’euro,
et le retour bénéfique aux monnaies nationales qui permettra une dévaluation
compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité.
Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et
cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. Il doit retrouver l’initiative
et permettre à la zone euro de sortir du marasme. L’Allemagne y est prête, car
elle sait qu’elle ne pourra pas financer sans fin tout le reste de la zone. Une
majorité d’Allemands (54% en octobre 2011) sont favorables à un retour au Mark.
Sortir de l’euro constitue un défi technique, mais ne provoquera aucunement le
cataclysme décrit par les idéologues et autres fanatiques de la monnaie unique.
Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée
de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France. Rester
dans l’euro, c’est se condamner à « mourir à petit feu », selon l’expression de
l’économiste Alain Cotta.
·
La réintroduction du franc ira
de pair avec le rétablissement des prérogatives de la Banque de France en
matière monétaire, y compris la capacité de consentir des
avances au Trésor.
Les vidéos de MLP et Louis Alliot sont tout aussi limpides,
pour ce qui concerne le retour au Franc.
8) Je ne vois pas pourquoi il faudrait quitter PAR PRINCIPE
l’Union. Je n’ai pas aimé l’hystérie « eurolâtre » des années 90, et
je n’aimerais pas qu’une hystérie inverse (anti-européenne) prenne sa
succession. Je préfère les débats apaisés où la raison prime sur toute autre
considération.
Je lis dans le programme du FN : primauté du droit
national sur le droit européen, maîtrise des frontières, retour aux monnaies
nationales, contribution nette égale à 0.
Si nous obtenions gain de cause sur ces points, je comprends
que nous resterions dans cette AUTRE Europe. Dans le cas contraire nous sortirions.
Article 50.2. L’État membre qui décide de se retirer notifie
son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil
européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les
modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations
futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218,
paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est
conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée,
après approbation du Parlement européen.
Le point 2 de l’article
50 contraint à la négociation, le délai maximum avant de sortir est de 2 ans. Si
nous voulons sortir il faut négocier.
Considérations
diverses :
Interventions de M. Asselineau concernant des candidats à l’élection
présidentielle : MLP : 2 articles ; Eva Joly : 1 article, JL-Mélanchon :
1 article (dont la moitié est consacré à MLP), N. Sarkozy : 1 article = 50%
des interventions concernent MLP (2,5/5)
Je vous ai indiqué à partir de quand, et dans quelles
circonstances je considérerai M. Asselineau comme un candidat antisystème :
la balle est dans votre camp !