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Commentaire de easy

sur Sortir de Babel : pour une science citoyenne


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easy easy 22 février 2012 21:11

Ya pas grand monde ici. Faut dire que le sujet désempare.



Considérant que votre invitation à une science citoyenne n’est pas un enfumage, j’y vais de mon apport.

Les autistes, je ne pense pas en avoir approché. Mais pendant quelques années, je me suis intéressé à ceux qui se considéraient eux-mêmes schizophrènes puisqu’ils convergeaient vers des sites consacrés. Et j’en ai fréquenté.

A poser qu’on les ait ou qu’ils se soient correctement diagnostiqués, j’aurais vu des gens fort différents sous cette appellation.
Même la susceptibilité ne leur serait pas commune. A moins que certains la ravalent mieux que d’autres car ils sont tous sensibles. Ils seraient hétéronomes, subiraient la pression normaliste des normaupathes et imposeraient en retour qu’on ne s’adresse à eux que selon un biais étroit, sélectif et donc élitiste à leur yeux.

Dans mon, enfance, j’avais communiqué selon un biais étroit avec des ethnies montagnardes et je m’en contentais.

En plus de ses vertus sélectives offrant quelque élitisme baume, ce biais étroit donne l’impression au schizophrène de contrôler ce qu’il est en mesure de gérer sans trop de stress.


Peut-être depuis Ferry, nous avons une vive tendance à vouloir amplifier la communication avec autrui et disons à l’instruire.
Cela se voit beaucoup dans nos attitudes et nous finissons par croire que tous les gens monde ont cette frénésie à enseigner, à informer et aussi à ingurgiter des connaissances.
C’est en réalité loin d’être le cas et bien des ethnies isolées de nous sont choquées tant par notre l’enseignite chronique que par notre maïeutisme voyeuriste, exhibitionniste, impudique. 

En accompagnement de cette tendance hyper communiquante, c’est fou ce que nous avons développé nos mimiques depuis Louis de Funès. Hillary Clinton fait dix fois plus de grimaces que toutes les Indiennes réunies

Dans ces conditions hyper expressionnistes, sûr que les schizoïdes ressortent comme mise en échec ou particulièrement boudeurs de nos rires aux oreilles.

Il suffit de renoncer à notre tendance amalthéenne et prométhéenne, de se contenter du biais étroit qu’offrent certains effarouchés, pour établir avec eux une relation équilibrée.

Il faut parler en papillon à l’un, en tarot à un second, en nuage à un troisième, en violon à un quatrième. Ca pose la problématique babélienne mais il ne faut pas chercher à la résoudre d’autant que celui qui parle le papillon, n’apprécie pas que son interlocuteur pratique également l’iceberg avec un second et le colibri avec un troisième. Au fond, on ne peut les aborder vraiment qu’en se dépouillant d’abord de toute autorité morale et intellectuelle.

Une fois ce modus operandi trouvé sur le biais offert, il m’est régulièrement apparu qu’ils désiraient tous une exclusivité relationnelle. Et comme ils ont forcément été déçus de cette exclusivité tout au long de leur vie, ils la veulent tout en la sondant ou en la testant constamment et sorte d’hyper jalousie. Un praticien professionnel étant tenu à la distance, il ne peut connaître ce type de relation. (Les schizophrènes sont abordés par leur famille, par des médecins mais très rarement par des tiers curieux dans mon genre).


Celui qui les approche de trop près doit tellement se dépouiller qu’il peut avoir l’impression de se faire avaler par un trou noir mais c’est cela que les schizophrènes ressentent depuis toujours face à nous.


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