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Commentaire de Guerra

sur Pourquoi je n'irai pas voter pour Mélenchon (alors que c'était le seul qui m'aurait motivé à...)


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Guerra Guerra 10 mars 2012 13:45

Bon. On a beau s’y attendre, ça n’en demeure pas moins consternant.En général, je préfère pousser les brouettes que discuter avec, mais pour une fois, je vais faire un petit effort...

Plusieurs choses, donc :

  1. Tu écris  : « (...) en dit long sur vos priorités, et sur vos besoins immédiats. Évidemment quand on ne souffre pas des effets de la crise, quand on est pas sous-payé et exploité à mort, quand on ne sombre pas dans la précarité permanente, on a du temps à consacrer aux problèmes de animaux... »

...En argumentation, ça s’appelle un argument ad personam (doublé d’une pétition de principe, d’ailleurs). Autant dire un non-argument. Dois-je préciser que j’ai passé trop de temps à l’ANPE (pas dans les bureaux, hein : pas oublier que je m’adresse à une brouette, et qu’elle comprend mal) ; que le banquier aime pénaliser mon découvert, que je... oué, du non-argument, disais-je.

  1. Tu écris : pas des attentes de 4 pelés et 5 tondus de la "mouvance vegan" qui ont certainement vu bien moins d’animaux que je n’en ai vu moi-même en ayant passé toute mon enfance en milieu rural !

… mêmes non-arguments. Passons. Au passage, j’habite en milieu rual, et si tu relis (pas seulement avec les noeils, mais aussi avec les neurones) mon article, tu verras que j’évoque la si aimable fête du cochon de nos campagne...

  1. Tu écris :

    Oui le Front de gauche veut d’abord s’occuper des gens. Merde alors, ils n’en auraient pas besoin des connards de carnivores ?

    Enfin, on frôle l’argumentation (tu y arriveras, tu verras, t’as une mauvaise nature, c’est tout.) D’une part, où as-tu vu pareille insulte dans mon article (« connards de carnivores ? »), d’autre part, en quoi doit-on opposer des causes (« d’abord les humains ») ? Si on se réfère à un cadre strictement humano-humain, on voit la pertinence de ce sport (voir les souffrances des juifs opposées aux souffrances des noirs, par exemple).

  1. Sans déconner les bobos végétariens des centre villes.*

    Voir réponse 2.

    5. partisans de la « cause tibétaine », lecteurs de Courrier international et amoureux des animaux,

    ...de quoi tu parles ? Encore de la pétition et de l’ad personam... ça deviens lassant !

    6. (…) sont très loin d’être un électorat prioritaire pour qui que ce soit.

    Eh  ! Ben nous y voilà ! C’était pas si compliqué, tu vois. Les bestioles ne votent pas, CQFD ! Bien sûr, si on doit jauger la pertinence d’une cause à l’aune électorale, alors...

Tiens, pour finir, un petit texte de Cavanna, ça ne pourra pas te faire de mal :

Avoir davantage pitié des bêtes que des hommes, c’est pas très bien vu chez les hommes. C’est considéré comme une sorte de désertion, de trahison, voire de perversion ou d’infirmité mentale. Mais bon dieu, nous sommes hommes par hasard. Tant mieux, j’aime bien comprendre le monde. Et c’est justement parce que je suis homme que je puis transcender cet instinct grégaire, irréfléchi, purement animal qui fait se serrer les coudes aux hommes, les incite à diviniser l’homme par-dessus toute créature. Réflexe spontané, réflexe normal. Normal chez une oie, chez un phoque, chez un hareng. Un homme devrait aller plus loin. C’est parce que j’essaie d’être vraiment, pleinement homme, c’est-à-dire une bête avec un petit quelque chose en plus, que je mets sur un pied d’égalité ce qui est homme et ce qui ne l’est pas.


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