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Commentaire de Le chien qui danse

sur Le rêve européen est mort. Place au MIRE


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Le chien qui danse 13 juin 2012 08:38

Bon sujet, merci.

Europe « spirituelle » et égoïsme national.

Le problème c’est que plus la complexité et donc la richesse des développements avancent, plus nous devons entrer dans des subtilités pour comprendre ce vers quoi il faut aller.

En créant une réalité européenne artificielle on dépasse donc les réalités nationales artificielles elles aussi. Jusque là ça ne pose pas de problème pour moi. A terme le palier national finira par sauter.

Mais alors quid de la direction politique et de qui la mènera ?

La dimension Européenne trouvera son corollaire dans les régions, la dimension régionale ( a discuter aussi) garantie une unité de base à dimension humaine qui peut éviter, selon ses ou sa constitution les dérives technocratiques que l’on voit de nos jours.
De ce fait l’Europe pourrait redevenir une direction, un désir d’union, de partage, d’égalité en restant un « esprit » a développer. Une zone de mutualité in fine.

Mais ça, ça n’est possible qui si l’on comprend et accepte que dans les long terme l’humanité entière et la terre qui la porte serait appelée à devenir une zone de mutualité. Eradication définitive de la dualité qui fait que l’on se développe qu’en opposition, qu’en combattant. Le combat serait alors fini. Utopie certes, mais l’Europe et plus, ne relève que de l’utopie, si on veut en faire une machine de guerre économique concrète pour remporter le combat et devenir les maîtres alors nous allons dans le mur, c’est le cas aujourd’hui.

Pour beaucoup, la dimension nationale est indépassable. Elle est récente et au sortir de 1789 le sentiment d’unité qu’elle à apporté à redonné du sens pour faire suite à la destruction du droit divin et de sa protection mystique.

Mais c’est une création intellectuelle et non organique. Sur ce problème la « France » à voulu se créer une réalité organique, destruction des langues régionales et autres patoit, lissage culturel et économique etc etc.. Ca n’a pas, de nos jour, vraiment marché, certes tout le monde parle français en france (a peu près) mais dans les régions l’identité locale reste la plus forte. Il faudrait encore beaucoup de générations et une volonté de lissage culturel intensive pour lisser définitivement la culture « nationale ».
L’Europe aurait du être une zone de mutualité régionale, une invitation à dépasser sa zone de culture naturelle. Certes ce faisant elle explose la dimension nationale, rouage en perte de vitesse.

On en est bien là, le crise financière révèle la non solidarité entre les pays et donc il n’y a pas de réponse dans « l’esprit européen » d’aujourd’hui. Nous sommes en compétition à l’intérieur, comme si on était dans des primaires permanentes pour savoir qui peut parler le plus fort et en même temps on devrait être une unité pour affronter les compétiteurs externes pour parler le plus fort possible au niveau mondial. Ces contradictions ne trouverons un éventuel compromis qu’au prix de contorsions scabreuses, contreproductive et certainement dans un légalisme sévère destiné a faire plier les volontés. Si le but est de devenir compétitif par rapport à la Chine (pour faire vite) il faudra , de force, réduire les dissensions internes, comme on le voit de nos jours.

Mais ce sera au prix d’une réduction des libertés et par extension des créativités et ça ça ne sera pas possible non plus. Ou l’europe redevient un aiguillon propulsé par un désir d’élargissement « spirituel » au sens du « mind », ou se sera le repli sur la nation... le temps de s’apercevoir qu’elle ne peut plus répondre au réel besoin et qu’il faut repartir à la création d’ouverture.

Le besoin de « racines » comme disent certains, lui, se trouvera dans l’organique d’une région autonome qui discutera son adhésion à une dimension qui la dépasse. Faudra alors que les arguments avancés pour élargir soit convaincant et attrayant. Il n’y a que dans un esprit de mutualisation que les identités ne se dilueraient pas et dans un esprit de synthèse qu’elles s’enrichiraient.

On en est encore loin, mais le problème est là.

S’cuse pour le long post.


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