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Commentaire de morice

sur Morale laïque... est-il déjà trop tard ?


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morice morice 3 septembre 2012 13:16

« nous n’étions pas très loin de Mai 68 »


et c’est reparti : pour la droite ça a été l’origine de tous les maux et l’essentiel de la haine de Sarko pendant ses discours de 2007 ; écrit par le droitiste Guaino... une haine que vous critiquez dans votre texte.

à partir de ce genre de phrases on peut en conclure une chose : vous n’êtes pas de gauche, Gruni, et l’avez suffisamment déjà prouvé d’ailleurs ici, je pense.

Mais on peut aussi se poser la question de l’autorité des instituteurs à cette époque et faire la comparaison avec les professeurs de maintenant.

Ça n’a jamais été ça mais un problème de CONTENU : aujourd’hui, le gamin ne s’y retrouve pas dans ce qu’on lui enseigne car on continue à lui bourrer le crâne de choses qu’il peut voir ailleurs : c’est d’apprendre à apprendre qu’il convient de faire, et cela fait maintenant plus de 40 que c’est une histoire de PROGRAMMES. Ce qu’on fait aujourd’hui aux gamins est INADEQUAT. On continue à se battre pour enseigner Napoléon, ses victoires et ses conquêtes .... il y a plus de 30 ans j’avais déjà un collègue fanatique de ça, il y passait 3 mois sur un programme intitulé de 1789 à os jours, en troisième qui était... infaisable.

Ce dont les gamins manquent le plus c’et d’HISTOIRE CONTEMPORAINE : ils en ont les effets dans leur télé tous les jours, mais on ne fait pas le LIEN. Alors ils s’en branlent, de ce qu’on leur raconte. On peut enseigner le Moyen Age si on sait le relier au monde contemporain : on le fait rarement, encore aujourd’hui. Les gamins n’ont pas de REPERES, car personne ne leur a expliqué l’actualité qui les a bercés durant leur enfance : résultat ils sortent de l’école avec un « trou » d’espace temps qui ne leur permet pas de se SITUER dans le temps ... et ne peuvent donc pas se projeter dans l’avenir. C’est cela qu’il faut REFORMER ; un enseignant écouté n’a pas besoin d’autre autorité que celle du SAVOIR qui sera obligatoirement RESPECTE, même par les plus difficiles, à condition qu’on s’INTERESSE à l’environnement culturel de l’ELEVE. Les trois quarts du temps encore on s’en fout, et à partir de là la faille s’agrandit. 

Se mettre au niveau des élèves n’a jamais consisté à condescendre : au contraire, c’est un moyen de bâtir une relation basée sur la connaissance. A partir de là, votre vision PASSEISTE de la morale ne tient pas debout  : vous allez parler MORALE à un gamin qui vient de voir Madoff avec les menottes à la télé ? Hein ? Tout est là : la télé a-morale ou immorale est un lourd concurrent pour les instits en blouse grise : à leur époque, les gamins ne savaient rien et ils pouvaient TOUT IMPOSER. Ce n’est plus le cas, et cette question de « morale » est donc à jeter aux oubliettes de l’histoire. Ça n’empêchera pas d’y revenir par des exemples contemporains, à la morale : à condition de sélectionner les nouveaux héros. Ce sont les « Belles histoires de l’oncle Paul » en quelque sorte, à refaire, à part que les neveux en ont beaucoup plus dans la calebasse que ceux ce la BD de l’époque, bien niais aujourd’hui... 

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