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Commentaire de easy

sur Vaccinations : Contre-vérités institutionnelles. A force d'être répété, un mensonge devient vérité


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easy easy 4 janvier 2013 14:44

Oui Gaspard,

Paroler c’est une chose qui ne mange pas trop de pain jusqu’au moment où il faut, sans délai, faire un choix concret.

Nous, les parents de la génération du doute, en venons à envier les générations antérieures qui semblaient ignorer le doute sur ce sujet.

Nos enfants le savent que nous avons douté en les vaccinant ou pas.
L’idée leur vient alors de nous en faire procès à l’occasion.
Nous le savons ou le subodorons.

Que faisons-nous alors après avoir tranché dans le doute ? 
Nous radicalisons notre discours selon ce choix.
Nous nous radicalisons après avoir pris une décision à conséquences irréversibles (Et empilons alors dans nos tiroirs des énoncés cohortistes ad hoc pour la cas où il serait utile de les produire pour se justifier)


Si seulement nous n’avions à trancher que pour notre propre carcasse !
Mais le diable est toujours à nous compliquer la vie et nous voilà à devoir trancher pour la vie de nos enfants.

A l’époque où le fardeau de l’homme Blanc était la régie de l’Humanité, les enfants parisiens ne faisaient pas de procès à leurs parents.
Maintenant que le procès de la colonisation s’épuise, que les plaintes venant du lointain d’étiolent dans la globalisation, voilà que surgissent des plaintes venues du très près, de nos enfants.

Face à ce nouveau péril que faisons-nous en tant que parent ayant ou pas vacciné ?
Nous globalisons, nous renvoyons notre responsabilité au pot commun actuariste (Chiffres, statistiques, cohortes, sondages).

« Ecoute fils, je t’avais vacciné (ou pas) parce que j’ai lu telle publication statistique. J’étais censé m’informer et tenir compte des médiatisations. Je n’ai pas jugé selon ma connaissance solitaire des choses mais selon le »On dit que« . Fais donc un procès à la médiatisation source des décisions de tous les parents ».
 
Forfaiture, déconfiture, petitude plutôt mais posture médiatique.
Donc imposture fondamentale de tous ceux qui médiatisent et se médiatisent.




Rudyard Kipling a eu à faire face au fantôme de son fils Jack venu lui reprocher de l’avoir envoyé à la guerre alors qu’il était réformable pour forte myopie.
Rudyard ne pouvant lui répondre qu’il avait existé des gens prétendant que même un myope doit aller à la guerre, il aurait été obligé d’admettre que sa décision de père était très personnelle, que sa responsabilité était entière.

Et bien non.
Rudyard n’a pas su assumer seul, il a globalisé, il a renvoyé au pot-collectif.

Il a dilué sa responsabilité en faisant valoir cet épitaphe sur la tombe des soldats inconnus
 
« Si quelqu’un veut savoir pourquoi nous sommes morts, Dites-leur : parce que nos pères ont menti ».

Avec ce pluriel, il a fait de sa responsabilité de père soiffard d’éthique médiatique, une responsabilité collective de tous les pères.
Qui sont ces pères qu’il nomme en cohorte et de manière très accusatoire ?
Nul ne peut le dire
C’est un procédé très malin
Il se donne une allure très agonistique, en Don Quichotte, mais au bout de sa lance, il n’y a que des spectres. 

Pour nous, parents vaccineurs ou non, en cas de procès intentés par les fantômes de nos enfants, la difficulté sera moindre. Nous disposerons déjà de cohortes établies pour justifier notre position pourtant prise, comme vous dites, quasiment à pile ou face. Nous n’aurons pas besoin d’en inventer pour nous y dissimuler tant il y en a déjà de toutes les couleurs.

(J’étais directeur technique du salon Marjolaine à l’époque où les premiers exposants des médecines alternatives dites douces ont surgi)


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