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Commentaire de easy

sur Escalade et montée aux extrêmes


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easy easy 18 février 2013 19:50

Client, clientèle :

Aujourd’hui encore, c’était en tous cas très visible avant l’opération mani pulite, le sens romain antique existe toujours
Un président régional de parti est celui qui désigne les candidats de son parti aux élections municipales, il est de fait le maire des maires
En Italie, il est le parrain (politique, social)

Tous les gens de la région défilent chez lui à longueur de jour
Il a un ensemble de palazzis dont un de réservé à la réception de cette clientèle
Il est indispensable que la salle d’attente soit comble
Il y a une stratégie consistant à faire revenir cette clientèle (qui vient offrir un canard, une vaisselle, une télé, en espérant un petit boulot communal de deux trois heures par mois pour avoir droit à la sécu) afin qu’il y ait constamment du monde au yeux des visiteurs
A la fin de la soirée, vers 20h, on en découvre qui se sont endormis dans un coin de la salle d’attente « Revenez demain » Et le type ou la bonne femme revient
Les femmes de la ville, sans le moindre problème, adorent se faire tirer par le parrain et par ses fils s’ils en ont envie
L’épouse du parrain se contentant de prier à l’église d’en face
Ses filles ne mettant jamais les pieds dans ce palazzio

Là je l’ai raconté en version actuelle dans le secteur de Naples (Capoue)



Dans la version antique, il y avait aussi de ça mais l’ostentation, l’exhibition de cette clientèle se faisait plûtôt dehors, devant la maison, sur des bancs contre son mur extérieur

Ainsi, les passants pouvaient immédiatement constater qui était le notable le plus sucé et lêché de la ville

Le principe voulait qu’un notable ne se déplace jamais seul, surtout pour aller aux bains.
Sa clientèle l’attendait sur le banc devant chez lui, l’accompagnait aux bains et restait dehors sur un banc marqué de son sigle

Ainsi, de même que pour la première de Hernani, Hugo avait sa claque-clientèle-amis, un commerce a sa claque qui le soutient
De nos jours les commerçants ne connaissent plus leurs clients mais jusqu’en 1900, un commerce avait toujours une clientèle nommée, qui le soutenait donc de manière fortement personnalisée

Le tronc commun est donc dans le soutien, dans l’adhésion


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