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Commentaire de soi même

sur Les voies d'une nouvelle Révolution française


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soi même 18 mars 2013 21:12

Dans une révolution, il y a toujours deux courant l’idéaliste et l’opportuniste, à votre avis qui prend le dessus ?
Il y a aussi un fait, la révolution pousse les instincts à prendre le pouvoir pour reproduire le modèle qui détestait.

Pourquoi je fais allusions à ses faits, c’est que personnes ne tiens compte des instinct antisocial des hommes, et les révolutionnaires pour la bonne cause se font toujours doublées.

 « Or, lorsqu’on en vient à penser couramment qu’il existe des instincts
sociaux qui veulent se réaliser, l’homme d’aujourd’hui, qui est tellement
enclin à considérer toute chose d’un point de vue exclusif, tombe, confor-
mément à l’esprit de notre époque, dans une horrible partialité qu’il ne
s’agit pas de déplorer, mais d’observer calmement, parce qu’elle doit être
surmontée. C’est toujours comme si on ne prenait en compte qu’un seul
mouvement du pendule, sans jamais considérer qu’il ne peut osciller du
milieu vers un des côtés sans pencher ensuite également vers l’autre. Il en
est de même pour les instincts sociaux qui ne peuvent s’exprimer en
l’homme dans une seule direction. La nature humaine elle-même fait que
dans l’homme les instincts antisociaux et sociaux s’opposent tout à fait
naturellement. Et de même qu’il y a des instincts sociaux dans la nature
humaine, il y a aussi des instincts antisociaux. Il faut absolument tenir
compte de ces choses. Car les dirigeants et agitateurs sociaux tombent dans
la grande illusion qu’il leur suffit de répandre telle ou telle conception ou de
soulever telle ou telle classe humaine, dont la volonté ou la tendance est de
cultiver les instincts sociaux lorsqu’il s’agit de conceptions. Ils sont vérita-
blement dans l’illusion, car ils ne tiennent pas du tout compte de la présence
des instincts antisociaux. Or il s’agit aujourd’hui de pouvoir regarder ces
choses en face, sans s’illusionner, et cela n’est possible qu’en partant des
observations de la science spirituelle. On aimerait dire que les hommes pas-
sent en dormant à côté de ce qui est le plus important dans leur vie s’ils refu-
sent d’envisager celle-ci du point de vue de la science spirituelle.
Nous devons nous poser la question : Qu’en est-il au juste des rela-
tions d’être humain à être humain en ce qui concerne les instincts sociaux
et antisociaux ? Voyez-vous, la réalité de la rencontre entre deux êtres
humains est au fond quelque chose de très compliqué ! Il nous faut, bien
entendu, envisager le cas, je dirais, de manière radicale. Bien sûr, les ren-
contres se différencient, elles varient selon les circonstances, mais nous
devons envisager le signe caractéristique commun à toute rencontre.
Nous devons nous demander : Que se passe-t-il réellement dans la réalité
générale, donc pas seulement dans ce qui s’offre aux perceptions exté-
rieures, que se passe-t-il dans cette réalité, lorsque deux hommes se font
face ? Rien de moins que ceci : une certaine force agit d’un individu à
148
Les exigences sociales fondamentales de notre temps
l’autre. La rencontre signifie simplement qu’une certaine force passe d’un
homme à l’autre. Dans nos relations avec autrui, nous ne pouvons pas être
indifférents les uns envers les autres dans la vie, même pas dans nos
simples pensées et sentiments, même pas lorsque nous sommes éloignés
dans l’espace. Lorsque nous avons à nous occuper d’autrui de quelque
manière que ce soit, lorsque nous avons à créer une quelconque possibilité
de relation, une force agit qui passe d’une personne à l’autre. C’est ce qui
est à la base de la vie sociale et fonde en réalité la structure sociale des
hommes lorsque ces forces, multipliées, s’entremêlent. C’est naturelle-
ment dans la relation directe d’être humain à être humain que le phéno-
mène se manifeste dans toute sa pureté : là, il y a, par l’impression que l’un
fait sur l’autre, le désir d’endormir l’être humain. C’est donc un fait géné-
ral de la vie sociale : on est endormi par celui avec lequel on est en relation.
Cette tendance latente, comme dirait le physicien, est constante.
Pourquoi ? Eh bien, voyez-vous, cela repose sur une disposition très
importante de l’ensemble de l’entité humaine. Cela repose sur le fait qu’au
fond, avec la conscience ordinaire actuelle, ce que nous nommons instincts
sociaux ne se développe en réalité de manière juste à partir de l’âme de
l’homme que lorsque celui-ci dort. À moins d’avoir atteint la clairvoyance,
vous n’êtes en vérité imprégnés d’instinct social que lorsque vous dormez.
Et seul ce qui venant du sommeil continue d’agir lorsque vous êtes éveillé,
agit en tant qu’instinct social. Sachant cela, vous ne vous étonnerez pas de
ce que la nature sociale cherche à vous endormir dans votre relation à
l’autre. Cet instinct social doit se développer dans les rapports humains.
Or, étant donné que cela n’est possible que durant le sommeil, la tendance
s’installe donc dans tout commerce avec autrui d’endormir l’autre afin jus-
tement d’établir un rapport social. C’est là quelque chose de bien conster-
nant, certes, c’est pourtant ce qui se présente au regard de quiconque
observe la réalité de la vie. Nos relations humaines consistent avant tout à
endormir notre faculté de représentation, en vue d’installer les instincts
sociaux entre les hommes.
Donc, en réalité vous devriez toujours avoir envie de dormir. Tout ce
dont je parle en ce moment se déroule naturellement dans le subconscient,
mais n’en est pas moins réel pour autant et n’en pénètre pas moins
constamment notre vie. Il y a donc bien à la base de la création de la struc-
ture sociale de l’humanité une inclination constante au sommeil. Mais bien
entendu, vous ne pouvez pas passer votre vie à dormir.
Quelque chose d’autre vient donc s’inscrire en opposition à cela. En
fait, lorsque les hommes ne dorment pas, ils se dressent, se cabrent conti-
Septième conférence
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nuellement contre cette tendance. De sorte que, lorsque vous faites face à
quelqu’un, vous vous trouvez toujours dans le conflit suivant : vous avez
continuellement tendance à dormir, à vivre dans le sommeil le rapport à
cette personne. Or, comme il ne vous est pas permis de vous perdre, de
sombrer dans le sommeil, une force contraire se met en mouvement en
vous afin que vous restiez éveillé. Envie de dormir, envie de rester éveillé,
les deux tendances coexistent toujours dans les rapports humains. Mais,
dans ce cas, la tendance à rester éveillé est antisociale ; c’est l’affirmation de
l’individualité propre, de la personnalité individuelle face à la structure
sociale. Le seul fait d’être homme parmi les hommes fait osciller la vie
intime de notre âme entre le social et l’antisocial. Et ces deux instincts que
nous portons en nous et que l’on peut observer de manière occulte lors-
qu’on voit des hommes ensemble, dominent notre vie. Lorsque nous pre-
nons des dispositions, même si pour la conscience actuelle très avisée
celles-ci s’éloignent considérablement de la réalité, elles sont pourtant bien
l’expression de ce rapport pendulaire entre les instincts sociaux et antisociaux. Que les économistes réfléchissent à ce qu’est le crédit, le capital, la
rente, etc. ; ces choses qui font la loi dans les relations sociales ne sont que
l’expression du mouvement de va-et-vient entre ces deux instincts.
Voyez-vous, quiconque pense découvrir des remèdes pour notre
époque devrait adhérer avec toute sa raison, en vrai scientifique, à ces
choses. Comment expliquer, en effet, que l’exigence sociale se soulève à
notre époque précisément ? Eh bien, nous vivons à l’époque de l’âme de
conscience, où l’homme doit apprendre à se mettre debout, bien campé
sur ses deux jambes. De quoi a-t-il besoin ? Il a besoin, pour accomplir sa
tâche, sa mission de cette cinquième époque postatlantéenne, de s’affirmer,
de ne pas se laisser endormir. Il a besoin, pour trouver sa juste place dans
cette époque, de développer les instincts antisociaux. Et l’homme ne pour-
rait atteindre le but de sa mission si les instincts antisociaux, grâce auxquels
il se hisse au sommet de sa propre personnalité, ne devenaient de plus en
plus puissants. Aujourd’hui, l’humanité n’a encore aucune idée de la puissance avec laquelle ces instincts devront se développer sans relâche jusque
dans le troisième millénaire. Cela est nécessaire pour que l’homme arrive
convenablement au terme de son évolution. »


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