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Commentaire de AlbatrosE

sur L'UPR, parti d'extrême droite ? Doit on accepter le clivage droite/gauche ?


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AlbatrosE AlbatrosE 15 juin 2013 18:15

Bonsoir Julien,

Les notions de gauche et de droite évoluent en englobant des concepts qui n’ont a priori rien à voir. Ainsi, originellement, les idées progressistes et transformistes (sur le plan biologique) étaient naturellement classées à gauche face au fixisme, à l’essentialisme et à l’ordre social qui leur étaient liés.

En tant que darwinien, ayant étudié et publié sur l’évolution, je me rends compte que désormais, ce qui est considéré de gauche par les sociologues-faux-intellectuels, ce sont les approches environnementalistes : l’homme est le produit de son milieu, donc moulé par le conformisme familial ou social. Mon opposition à la théorie du genre (dernière mode à la con chez les bobos et les oligarques) m’a valu de faire traiter, sans appel, de fasciste par ces cons-là. La théorie du genre a toutes les caractéristiques d’un nouveau lyssenkysme, ce qui malheureusement s’insère parfaitement dans le logiciel pourri des sociologues français et de la gauche française depuis Durkheim.

Comme je suis, par ailleurs, militant des droits de l’Enfant et des jeunes mineurs, idée éminemment progressiste d’ailleurs détestée par les esprits obtus de la droite bête en France, ils ne comprenaient plus rien à mon positionnement. Ils en ont conclu que je suis « fou », incohérent, que je n’ai pas fait d’études (avec pourtant une agrégation et un doctorat, lol).

La théorie du genre est le type même de la fausse idée progressiste, en fait réactionnaire, que le système veut nous faire avaler. Ils prétendent apporter de nouvelles conquêtes dans la lignée des droits des femmes, mais ça n’a rien à voir ! Les féministes du XXème siècle avaient la tête sur les épaule et ont obtenu de vrais progrès : ne plus faire signer par le bonhomme son contrat de travail ou l’ouverture d’un compte, par exemple. Le genre, lui, propose que l’on change de sexe comme une bagnole de plaque d’immatriculation (sic, cela sort d’un crâne- d’œuf de la commission européenne) et de reformater les enfants de 6 ans en leur enseignant l’homosexualité plutôt que de leur apprendre à lire. Luc Châtel, avant Peillon, a tenté d’introduire cette merde dans les programmes. Gauche et droite d’aujourd’hui, même combat, pour maintenir l’oligarchie.

L’UPR est en fait un vrai progressisme, datant d’avant toutes ces déviances et ces foutaises contemporaines des assauts néolibéraux (à partir des années 1990).

La dernière vague de progrès se place entre 1945/1948 (programme du CNR, droits de vote des femmes) et 1989 (RMI, droits de l’Enfant). Après, c’est le retour de l’ultralibéralisme, de la répression, du formatage des comportements individuels et du prohibitionnisme (lois anti-vin et anti-tabac), c’est l’ère des radars partout, des normes aseptisées, du calibrage des petits pois et des œufs, l’ère de la télé-réalité et de la daube musicale (dance des années 90)... Bref l’ère de la merde. Au même moment, toutes sortes de foutaises prétendument progressistes ont été déféquées par la caste journalistique et les diafoirus des pseudo-sciences sociales. Foutaises que l’on doit professer sous peine d’être taxé de « réac ». Est classé à gauche par le système cette série de foutaises : le progrès, c’est le 30 en ville (toujours moins), le progrès, c’est la multiplication des « orientations » sexuelles, le progrès, c’est le constructivisme débile à l’école, le progrès c’est que papa porte une robe et que Maman conduise un gros camion, le progrès c’est la précarité et la flexibilité (c’est « môôdairnehheu), la ringardise par excellence c’est le fonctionnaire, le progrès c’est de ne pas manger gras, sucré, salé, de manger 5 grosses légumes aux normes européennes chaque jour et de manger-bouger ... Si on refuse cette doxa, mélange de puritanisme, de conformisme, de Comtesse de Ségur, et de gauchisme dégénéré, on est au choix »réac« , »populiste« , »poujadiste« , »arriéré« , »ne vivant pas avec son temps« , »marxiste« , »fascisant« , »macho« , »violent de la route« , »inadapté« , digne à »s’exiler en Corée du Nord« , »corporatiste« , »archaque« , »nombrilistes" et quelques autres mots lus dans les commentaires du figaro.fr

Il faudrait en fait revenir à la vraie gauche d’avant notre époque de chiotte, en virant toutes les lubies débiles (genre, mariage homo, normes, privatisations, compétences à l’école et autres foutaises à la mode chez les tocards bien-pensants). Le progrès est déviant, il faudrait le réorienter sur ce qu’il était avant. Dans ce sens, l’UPR est un parti de gauche, un vrai.


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