• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de eric

sur Inventaire de la Tunisie après deux ans passés sous la Troïka


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

eric 10 novembre 2013 05:28

La nuit de cristal ! Et allez donc ! Pourquoi aller chercher si loin ?

Nuit de cristal, 2500 morts, du même ordre de grandeur compte tenu du rapport des populations que les Partisans du Président Morsi, (démocratiquement élu, 32% de popularité dans les sondages, dit on, au moment de son éviction, mais egalement élu a la suite d’élections démocratiques avec plus de la moitie des suffrages), assassines par l’armée et la nomenklatura socialiste bureaucratique héritée de Moubarak.

Et avec des justifications qui rappellent les vôtres « Ah, mais ils ont commence a nommer des copains dans l’administration » Scandale !

Mais ces gens sont des amateurs. En Algérie, la bureaucratie armée socialiste a sue « sauver » sa conception de la « démocratie » en annulant les élections entre les deux tours. de 60 a 150 000 morts. Je sais, la démocratie n’a pas de prix et on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs.

On se demande même pourquoi organiser des elections si elle risquent de conduire au pouvoir des gens qui ne pensent pas comme soi. Ou alors, façon Ben Ali ?

Et dans la foulée, vous confirmez. « Pas de nomination de ceux qui furent exclus par le régime, au détriment de ceux qui furent a son service pendant 15 ans.... »
« Ils n’ont pas le niveau ». ben voyons. Et votre copain de rappeler que vous sortez d’un régime mafieux. Mais son caractère prévaricateur et mafieux, se serait arrêté aux portes des nominations administratives ?

Quand on regarde qui proteste contre le résultat des élections démocratiques, on trouve qui ? Les grands syndicats de la fonction publique, les postiers, les chemins de fer, etc...

Les mêmes qui supportaient en fait plus mal les tentatives de libéralisation de l’économie de Ben Ali, que sa façon de distribuer les postes aux soutiens de son régime.
Du reste, ils ont la même idéologie : un vague socialisme, ou progressisme laïque.

Du Ben Alisme mais sans Ben Ali ? Il suffirait de s’être débarrasse du plus voyant, pour que tout d’un coup, la population tunisienne accepte, en fait, de continuer comme avant ?

On constate que ces gens s’y entendent plus a paralyser le pays par des grèves, a occuper la rue, a entretenir de l’agitation qu’a gagner démocratiquement des élections.

Et puisque vous parlez nuit de cristal, on ne peut aussi s’empêcher de se souvenir que c’est comme cela, en entretenant le désordre, que les nazis ont finit par prendre le pouvoir.

A nazis, nazis et demi...

Comme je le disais dans l’article que je vous met en lien, tous cela, dans tous ces pays, se passe sous le regard attentif des armées des « anciens régimes » qui deviennent de fait les arbitres de la démocratie.

Je suis tout a fait prêt a croire que le sens du compromis et de l’intérêt national dont semble avoir fait preuve la majorité démocratiquement élue en Tunisie est peut être conditionnée par sa peur de voir les soldats trancher en cas de désordre.
Qu’ils sont au fond, aussi peu démocrates que les forces qui leur font face.

Il n’empêche : si ils devaient être virée par la force, par la rue, par la gréve et non par des élections, il est clair que la Tunisie rentrerait dans un nouveau cycle de violence et d’A-democratie. Pour ne pas dire pire.

Qui plus est, cela laisserai sans réponse une fois de plus la question de savoir pourquoi les « forces de progrès » si merveilleusement laïques, favorables aux droits de la femme, etc... s’avèrent a chaque fois incapables d’être élues démocratiquement contre les forces de « l’obscurantisme islamisant et fascisant ».

Refuser de répondre a cette question, c’est prétendre que le peuple tunisien en particulier et les peuples arabes en général, ne sont pas prêt pour la démocratie.

Je ne dis pas que cela soit nécessairement faux, mais c’est une très lourde responsabilité de l’affirmer, comme vous le faites implicitement.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès