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Commentaire de jacqueshenry

sur Traité de libre échange US-Europe : les profits comme seul horizon


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jacqueshenry jacqueshenry 18 novembre 2013 23:08

J’ai personnellement une approche non conventionnelle des tentatives de rapprochement commercial entre les USA (et le Canada) avec l’Europe, d’une part, et le traité en cours de négociations entre les USA et à nouveau le Canada et un certain nombre de pays bordant l’Océan Pacifique (Japon, Viet-Nam, Australie, Philippines, Indonésie, Taiwan, Nouvelle-Zélande, ...) dont on parle absolument pas dans les sphères politiciennes françaises et européennes et pour cause, c’est loin tout ça ! Les USA ont deux ennemis à abattre, la Chine et l’Europe, afin de préserver leur hégémonie sur le monde. Pour ce faire ils utilisent tous les moyens en leur pouvoir atteindre cet objectif. Pour la Chine, c’est l’évidence même : entourer ce pays de partenaires économique solides pour enrayer les visées expansionnistes de l’Empire (communiste) du Milieu. Le cas des îles Senkaku n’a jamais été analysé dans cette optique qui est la recherche d’une confrontation directe entre les USA et la Chine via le Japon afin de faire plier Pékin pour signifier au pays qu’il y a une limite à ne pas franchir.

Pour ce qui concerne l’Europe, mon analyse est au deuxième degré comme je l’ai écrit dans un article de mon blog dont voici le lien ( http://jacqueshenry.wordpress.com/2013/09/29/le-complot-du-climat/ ) et que je me permets de reproduire ici :

Le complot du climat ?

Publié le 29 septembre 2013

Deux ans avant la mise en place physique de la monnaie unique européenne le premier janvier 2001, au grand dam de l’Administration américaine, à la fin du mandat de Bill Clinton, un scientifique de l’Université de Reading a émis l’hypothèse de l’effet incontournable et potentiellement destructeur de l’accumulation de gaz carbonique. En recherchant dans la littérature scientifique, on ne trouve malheureusement pas d’articles vraiment persuasifs car ces derniers sont en réalité des revues amalgamant des données disparates pour en tirer des conclusions à partir de modélisations qui paraissent toutes orientées vers le fait devenu depuis lors un dogme : « le CO2 va tous nous faire griller à brève échéance ». C’est en bref ce que déclarait sur un ton péremptoire Keith Shine (U. Reading) en 1995 puis à nouveau en 1998, alors à la tête de l’IPCC sans vraiment présenter de preuves convaincantes, des compilations bâclées dont il ressort qu’une motivation obscure orientait la prise de position de ces « éminents experts » grassement rétribués ainsi que leurs laboratoires pour poursuivre leurs études dans l’urgence car il en allait du sort de l’humanité.

Mais qui pouvait bien être derrière ce mouvement ? Il faut remonter au moins à l’année 1987 et même avant pour comprendre partiellement l’évolution des idées et des positions de chacun des membres de l’IPCC car à cette date, les « experts » étaient divisés quant à l’effet probable ou potentiel des gaz à effet de serre (GES), une notion vague et cooptée par les membres de diverses work-shop organisées sur le sujet. On ne savait pas trop si le réchauffement pressenti serait de 0,2 ou 2 ou encore 6 degrés à la fin du XXIe siècle car aucune étude sérieuse n’était disponible sur ce point précis. Les Pays-Bas, pays hôte de Greenpeace mais sérieusement terrorisé par un réchauffement climatique global pouvant submerger une grande partie du pays, appuyés curieusement par les USA, insistèrent pour fixer un objectif raisonnable d’une réduction de 20 % des émission de GES à l’horizon 2005 et dans un futur proche (non précisé) de 50 % afin de sauvegarder l’équilibre climatique sur le long terme. On retrouve déjà à cette époque pionnière, je parle de la fin des années 80 et du début des années 90 une rhétorique pour le moins ampoulée du genre : « La stabilisation des concentrations atmosphériques en GES est un objectif impératif. L’IPCC devra en s’appuyant sur la meilleure connaissance scientifique décider des options possibles pour contenir le changement climatique dans des limites tolérables. Certaines estimations disponibles indiquent que ce but pourrait nécessiter une réduction des GES d’origine anthropogénique de plus de 50 % » (Déclaration de Noordwijk, 1989). En relisant ce genre d’argument aujourd’hui on croit rêver puisque ces quinze à vingt dernières années le réchauffement tant redouté n’a pas été au rendez-vous. Alors qu’on ne s’y attendait pas les Allemands n’avaient pas l’air décidés à se plier à une réduction autoritaire d’émission de CO2 car l’exploitation du charbon et de la lignite faisaient partie de leur « paysage » énergétique aux côtés d’une énergie nucléaire en développement, je veux dire à l’époque, car la position de l’Allemagne n’a pratiquement pas évolué depuis : les Allemands sont les plus gros pollueurs en terme de CO2 et d’oxydes d’azote d’Europe quand bien même ils ont installé des milliers d’éoliennes qui ne contribuent pas significativement à la production d’énergie électrique du pays.

Mais revenons un peu à la chronologie. Ces événements eurent lieu deux ans après le protocole de Montréal (1987, à la suite de la convention de Vienne sur ce sujet arrêtée en 1985) qui émit des directives contraignantes au sujet des CFC afin de stabiliser « le trou d’ozone » récemment découvert par observations satellitaires de la NASA. Les « organisateurs du complot » étaient déjà à l’oeuvre car l’ozone servit de prétexte pour fortement suggérer aux pays européens le contrôle de leurs émissions transfrontalières d’oxydes d’azote dans un document émanant des Nations-Unies et dont les USA étaient signataires pour faire bonne figure et ce également en 1987, en quelque sorte une préfiguration de ce qu’allait être l’IPCC qui fut créé l’année suivante par les Nations Unies. L’Administration américaine était alors encore dirigée pour quelques mois par Reagan qui laissa ses émissaires réaliser un travail strictement diplomatique d’amalgame remarquable entre CFC, oxydes d’azote et gaz carbonique sans vraiment « pousser à la roue » du moins officiellement car toute régulation contraignante imposée aux citoyens américains pouvait remettre en cause l’ « American Welfare », en d’autres termes plus terre à terre, le confort de chaque citoyen américain devait être préservé par tous les moyens. George Bush père élu fin 1988 ne modifia pas non plus l’acceptation de facto des recommandations de l’IPCC jusqu’à l’élection de Clinton puisqu’il était occupé avec la première guerre du Moyen-Orient (invasion du Koweït par l’Irak). George Bush père (comme son fils) était plutôt hostile aux restrictions des émissions de CO2 réclamées par les « experts » de l’IPCC, la plupart mis en place par les Nations-Unies et … les USA car la famille Bush a toujours possédé des intérêts considérables dans le pétrole texan. Cette désaffection apparente pour le changement climatique ne profita, du moins officiellement, qu’à la NASA qui se vit dotée de crédits exceptionnels pour la mise au point et le lancement de toute une série de satellites d’observation de divers paramètres atmosphériques et géophysiques. C’est d’ailleurs au cours de ces années que la NASA joua un rôle majeur dans le domaine du climat, grande pourvoyeuse de données en tous genres relatives aux précipitations, étendues des calottes glacières, température des sols et des mers, fluctuations du niveau des océans, régression des glaciers andins ou himalayens, bref des données savamment fournies aux climatologues de l’IPCC à dessein pour une simple raison, le staff de la NASA était convaincu depuis le protocole de Montréal qu’effectivement il y avait un réchauffement climatique et que l’équipement satellitaire dont disposait cette administration serait d’un précieux concours pour confirmer les hypothèses de l’IPCC. Tout était donc en place pour la suite. Le tandem Bill Clinton – Al Gore remporte les élections américaines fin 1992, quatre ans après la conférence de Montréal. Al Gore est un activiste environnementaliste avéré et il ne s’en cache pas, attitude qui va convenir parfaitement aux desseins des USA. Outre le fait que Gore est un activiste climatique, il est aussi administrateur de véhicules de propagande non négligeables comme Apple, Google ou encore partenaire de sociétés de capital risque impliquées dans les solutions à apporter au changement climatique à venir. Couvert par Bill Clinton qui fait diversion en Somalie, en Bosnie et d’autres théâtres d’opérations militaires comme en Irak (opération Desert Fox) Al Gore met la main sur l’IPCC et agit résolument en sorte que le protocole de Kyoto aboutisse à une décision qui sera entérinée par tous les pays du monde … sauf le Canada (a ratifié le traité mais s’est retiré en 2011), les USA (George Bush Junior retire les USA du protocole en 2001 sans jamais l’avoir ratifié), le Japon (phase 2 du protocole, s’est retiré en 2011) et la Russie et la Nouvelle-Zélande qui ne l’ont jamais ratifié. Très bizarre tout de même que le pays initiateur de cette vaste machination, les USA, ait finalement refusé d’y apposer sa signature et son sceau. Et pour cause … l’Administration américaine ne l’entend pas de cette oreille car cette histoire de réchauffement climatique, bien gérée par la CIA, la NSA, et d’autres organismes plus ou moins occultes mais aussi la NASA, peut être une source immense de bénéfices géopolitiques pour les Etats-Unis. Que dit le protocole de Kyoto ? C’est très simple, tous les pays signataires doivent se plier à un système contraignant de réduction des émissions de « carbone » avec la mise en place d’une sorte de banque de négoce de droits d’émission de CO2 négociables dans le but avoué et fortement encouragé par Al Gore de favoriser le développement des pays défavorisés par les taxes « carbone » collectées dans les pays dits développés. En théorie le système aurait pu marcher mais il a rapidement atteint ses limites et aujourd’hui les droits d’émission ont perdu leur valeur et ce ne fut qu’un leurre qui a eu pour seul effet de pénaliser les industries des pays occidentaux et d’enrichir au passage des aigrefins en tous genres sans que quiconque n’y trouve à redire.

Clinton laisse donc à Bush junior toutes les armes pour attaquer l’Europe qui vient de se doter d’une monnaie physique commune bien que l’euro, avatar de l’ECU, fut déjà utilisé depuis plusieurs années pour les transactions financières au sein du Marché Commun ou de l’Europe des 12. Les Américains voient d’un très mauvais œil l’unification monétaire effective de l’Europe car si les pays européens, à la faveur de cette union monétaire, décidaient également d’uniformiser leur fiscalité, leur législation du travail et leur protection sociale, ce serait la fin de la suprématie des USA, une Europe homogène et unie également au niveau de la défense et de la politique étrangère serait la première puissance économique du monde, très loin avant les USA, la Chine ou le Japon. La seule arme susceptible de mettre à genoux l’Europe puisque le dollar est fort par rapport à l’euro (en 2001) et que les USA n’ont pas d’autres moyens officiels plus aisés que de faire plier les pays européens afin de remettre en question leur politique énergétique en envoyant ses chiens errants tels que Greenpeace ou WWF par l’intermédiaire d’instances officielles comme l’IPCC pour influer sur les décisions politiques de chacun de ces pays pris séparément puisque, ô bonheur, l’union monétaire n’est qu’une façade et chaque membre de l’Union européenne pris individuellement est beaucoup plus vulnérable. Bush junior n’a donc plus aucun état d’âme, les fidèles serviteurs de l’administration américaine feront le reste à chaque réunion de l’IPCC et à chaque élection européenne pour placer des pions indispensables sur les scènes politiques des divers pays de l’Union qui sauront infléchir les politiques énergétiques nationales par l’intermédiaire de Greenpeace, grand inspirateur des partis politiques écologistes progressivement en place en Europe. Dans le même temps, les attentats du 11 septembre 2001, puis l’intervention de l’OTAN en Afghanistan et enfin la deuxième (ou troisième) guerre du Golfe ou d’Irak servent encore de diversion pour qu’à chaque élection dans quel pays européen que ce soit, les verts, les écologistes ou d’autres partis cryptiques finissent par imposer leur idées et infléchir les politiques énergétiques de leurs pays au sein de l’Union Européenne, les uns après les autres. Les principaux envoyés spéciaux des USA dans cette entreprise d’appauvrissement des pays européens, faut-il le rappeler, sont le WWF et Greenpeace, l’organisation la plus remuante basée aux Pays-Bas.

Qu’a fait Obama ? Rien ! La stratégie décidée par ses prédécesseurs lui convient parfaitement et il laisse faire en observant mois après mois, années après années, l’affaiblissement inéluctable du tissu industriel de l’ensemble des pays européens (l’Allemagne n’y échappera pas) en raison du renchérissement du coût de l’énergie, énergie qui est un des moteurs fondamentaux du dynamisme industriel de chaque nation, mais aussi en raison des centaines de milliards de dollars (ou d’euros) déviés de leur vocation première d’investissements rentables, productifs et créateurs de richesses et d’emploi, pour être scandaleusement dépensés dans des énergies alternatives dites « durables » pour se conformer aux recommandations de l’IPCC et au protocole de Kyoto. Grâce à cette stratégie insidieuse mise en place par l’Administration américaine, l’Europe est encore loin de parfaire son union puisque l’ « effet réchauffement climatique » joue pleinement son rôle d’appauvrissement tant de chacun des pays que de l’Union elle-même. En 2007 Al Gore et l’IPCC sont récompensés pour leurs bons et loyaux services rendus à l’humanité toute entière par le Prix Nobel de la Paix. C’est le sommet de la machination qui consacre le complot ourdi par les Américains pour affaiblir leur pire ennemi économique, l’Union Européenne. Finalement les USA vont gagner sur tous les tableaux en ayant entretenu une illusion basée initialement sur un mensonge comme la guerre en Irak fut également motivée par un mensonge scandaleusement soutenu par la Grande-Bretagne, le 53e Etat américain.

Affaiblir les économies des Etats européens en contraignant les politiques par l’intermédiaire des activistes écologistes à décider d’investir dans des sources alternatives d’énergie, que ce soient l’éolien, la biomasse ou le solaire, ne suffisait pas au grand dessein des USA, ces même écologistes sont également chargés de répandre la peur des plantes génétiquement modifiées (soja, maïs, coton, pomme de terre, tomate, aubergine, etc…) dans l’esprit des décideurs européens, ou au moins certains d’entre eux, afin de déstabiliser l’agriculture des pays d’Europe mais également de stériliser toute recherche agro-génétique dans ces mêmes pays. D’autres domaines industriels comme le nucléaire sont la cible d’attaques de la part des organisations écologistes qui sévissent au sein même des gouvernements ou dans les couloirs des divers parlements des Etats européens y compris au Parlement de Strasbourg et dans les administrations de Bruxelles et ce mouvement est passé à la vitesse supérieure après le tremblement japonais du 11 mars 2011. Les USA ont presque atteint leur but, affaiblir par tous les moyens l’Europe afin de préserver leur suprématie mondiale. Le gâchis financier astronomique engendré par « la révolution climatique » en est bien la preuve alors que les USA et le Canada n’en ont cure, il n’y a qu’à constater les politiques énergétiques de ces deux pays, frénétiquement engagés dans l’exploitation non conventionnelle de gaz et d’huile.

En définitive, le complot de la terreur qu’a engendré cette histoire de changement climatique hypothétique est sur le point de porter ses fruits, l’Europe n’a pas trouvé les moyens de s’unir afin de faire face aux velléités d’hégémonie économique de l’Administration américaine et il est probablement trop tard puisque de nombreux pays se sont résolument tourné vers la régression en choisissant le diktat de l’IPCC et par conséquent leur appauvrissement économique. Ce qui est le plus ahurissant dans cette histoire c’est que les activistes écologistes ont agi dans l’entière ignorance de leur manipulation par la Maison Blanche. Souhaitons que pendant qu’il en est encore temps, les gouvernements européens prendront conscience qu’ils sont les dindons de cette farce tellement énorme qu’elle en est incroyable !

Je laisse aux lecteurs de ce site apprécier mon analyse qui pourrait se révéler être exacte malgré le manque total de réaction des journalistes qui doivent garder le doigt sur la couture du pantalon et être des béni-oui-oui serviles au risque de voir leurs subventions et autres avantages disparaître s’ils sont politiquement incorrects ... C’est ça l’information aujourd’hui !

 

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