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Commentaire de Robert Biloute

sur Le vide quantique : un nouveau continent à explorer


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Robert Biloute Robert Biloute 5 mars 2014 16:16

"Quand aux 120 ordres de grandeur, ce que j’en comprends c’est qu’ils proviennent de la différence entre l’énergie type « Casimir » (mesurée et calculée par ailleurs), et l’application « bestiale » des équations de la Théorie Quantique."

L’effet Casimir est une manifestation de la présence d’une énergie du vide. On sait mesurer l’amplitude de cet effet, et on sait le prévoir par calcul.
Pour faire ce calcul, je ne vois que la théorie quantique, donc je pense qu’elle décrit bien l’effet Casimir (en tout cas au niveau de précision, et dans les conditions expérimentales déjà testées).

D’autre part, pour cette histoire d’énergie noire, il est assez naturel pour un physicien de tenter de l’expliquer par l’énergie du vide, c’est séduisant comme hypothèse.
Mais il y a désaccord entre l’énergie du vide calculée (et là on ne se trouve pas à priori dans les conditions de l’effet Casimir : le système considéré est l’univers tout entier, et non pas un petit espace entre 2 objets fixant des conditions au limite. Cela dit, on peut toujours essayer de modéliser l’univers comme ça ! et certains essaient je crois) et l’énergie noire mesurée (si vous mesurez l’accéleration, vous pouvez en déduire l’énergie associée).
ça veut donc dire SOIT que l’énergie noire ne peut être expliquée en terme d’énergie du vide, SOIT qu’on ne sait pas calculer l’énergie du vide dans ces conditions (c’est à dire à l’échelle de l’univers et en partant de l’hypothèse que l’accélération de l’univers est mesurée correctement).

On pourrait par ex. penser qu’on est capable de prévoir l’énergie du vide à petite échelle (casimir:OK), mais pas à grande échelle (univers : pas OK).
La présence de conditions aux limites n’est pas anodine dans l’effet Casimir, car elle effectue une sélection des fluctuations quantiques spontanées du vide (ce qui entraine d’ailleurs la force attractive/réplusive selon les cas).
Sans ces conditions aux limites (peut être le cas de l’univers, en tout cas ces limites si elles existent, son bien loin à échelle humaine), on se retrouve dans une situation bien différente.
Donc, peut être que le problème se résume à ça : On sait calculer l’effet Casimir entre 2 objets séparés d’une distance d, mais plus d augmente, plus la théorie est en désaccord.
(Cette dernière phrase est une conjecture de ma part)
 


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