Il n’est pas interdit de rêver et d’imaginer que
nous arriverons un jour, car c’est toujours plus tard, comme toute promesse
d’ailleurs, à édifier un monde meilleur, un tel monde est déjà d’emblée
difficile à définir tant les idées divergent, tant les désirs sont différents
mais bon passons, un tel monde a été enfin instauré, que va-t-il devenir ?
Inéluctablement il redeviendra injuste, inhumain car le monde c’est nous comme
le dit la chanson et nous, nous ne changeons pas.
Chaque fois qu’un problème surgit, nous allons chercher la solution dans les
catalogues de réponses, réponses toujours obsolètes, usées jusqu’à la corde, la
politique, l’économie, l’enseignement, la philosophie, tout fonctionne ainsi et
si parfois, rarement, une vision neuve surgit d’un éclair de lucidité,
rapidement elle sera traduite en idée, rajoutée dans le catalogue et fera peut
être partie d’une nouvelle croyance ou d’une nouvelle science.
Le monde est construit sur des idées, c’est ce qui explique qu’il soit si
vacillant.
Les êtres humains, nous, n’avons pas choisi
d’être à côté de la plaque, nous y sommes dans le stade actuel de notre
évolution, apparemment qq. chose a dérapé il y a qq. milliers d’années et
depuis c’est le foutoir généralisé.
Quelques individus ont parfois une illumination (une conscience qui s’éclaire)
mais cela est insuffisant pour changer la donne et ensuite elle est traduite en
expérience c’est à dire formulée en mots et constitue ainsi un savoir qui vient
s’accumuler sur celui existant.
Tant que suffisamment d’êtres humains ne prendront pas conscience de leur état
de perversion avec le besoin viscéral de remonter à la cause première, il n’y a
aucun espoir de changer l’état des lieux quelque soit les mesures nouvelles
apportées.
L’élément premier de notre dérèglement - facteur commun de toute l’humanité -
est la pensée et tout ce qui va avec et notamment la personnalité qu’elle
façonne. Ce que nous sommes ,c’est ce que nous pensons, c’est le moi, l’ego, c’est un artefact qui n’a d’autre réalité que celle que nous lui donnons et c’est avec ce personnage que nous construisons notre vie, c’est dramatique.
La prise de conscience du rôle de la pensée pourrait changer nos rapports au monde.