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Commentaire de Massada

sur Rwanda - Génocide - France : Kagamé fait du cinéma


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Massada Massada 11 avril 2014 17:16

Témoignage accablant d’un Français 


1 Dès 1990, la France fait la guerre non pas contre le FPR (le Front Patriotique Rwandais, organisation politique et paramilitaire à majorité tutsie. Ndlr de la Ména), mais contre les Tutsis en tant que peuple. Citant des extraits des archives susmentionnées, le témoin constate qu’ « à l’Elysée, on tient le même langage que les extrémistes (génocidaires. Ndlr de la Ména) à Kigali ». Pour Mitterrand et ses proches collaborateurs, « l’ennemi de la France c’est le Tutsi ». Une perception exprimée par le chroniqueur militaire du journal Le Monde, Jacques Isnard, selon lequel « Tout Tutsi est un rebelle en puissance ».

2 La France est avertie du projet de génocide des Tutsis, mais continue cependant de soutenir le régime qui le prépare, sans chercher à l’en dissuader. Dans une note du 11 octobre 1990 à Mitterrand, l’amiral Lanxade préconise le retrait d’une des deux compagnies envoyées début octobre 1990, pour que « nous ne paraissions pas trop impliqués » si « des exactions graves envers la population étaient mises en évidence dans les opérations en cours ».

3 La France contribue à la mise en place des réseaux dits d’autodéfense, en fait, l’appareil d’exécution du génocide. Selon Jacques Morel, « les militaires français encouragent la formation de ces groupes d’autodéfense dès octobre 1990. Le colonel Galinié, attaché aux questions relatives à la défense, loin de déplorer les massacres perpétrés par des paysans hutus, organisés par le MRND en groupes d’autodéfense, suggère de… les aider ! ».

4 Mais c’est la France qui a créé « le Front commun des Hutus contre le FPR », le « Hutu power ». Citant une note du 2 mars 1993, le témoin montre que c’est le ministre de la Coopération, Marcel Debarge, qui, en visite à Kigali le 28 février 1993, appelle le président Habyarimana, son premier ministre « et les « Hutu du Sud » à établir un front commun contre le FPR.

5 La France a soutenu la CDR (Coalition pour la Défense de la République), un parti ultra extrémiste et ultra raciste hutu, et lâché Habyarimana. Le témoin cite à l’appui le télégramme du 11 mars 1993, dans lequel l’ambassadeur de France, Georges Martres, soutient le parti CDR, représentant du « nationalisme hutu », qui est « exclu, de façon tout à fait arbitraire, du pouvoir politique de transition ».

http://www.metulanews.net/article.php?sid=1808

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