Bonjour, Alinea.

De retour de Florac, où je viens de passer quelques jours entre Causse Méjean et Mont-Lozère, je viens de lire avec intérêt ton article. Et je suis très largement d’accord avec toi sur les constats que tu fais sur ce qui est l’essence de la vie dans les régions.

Pour autant, comme tu le sais, nous ne sommes pas d’accord sur l’opportunité et la nécessité de conduire une réforme territoriale radicale.

Sur ce dossier-là, je suis en effet partisan d’une action radicale, persuadé que le mûrissement demanderait beaucoup trop de temps et que les nouveaux découpages seront digérés sans trop de difficultés en quelques années par la population, comme cela a été le cas à l’époque de Deferre. Et pour cause : on est attaché à son département (repère géographique), à sa province (repère historique), mais on se contrefiche de sa région, qui n’est qu’une entité administrative.

Or, les départements ruraux ne disparaitront pas, ce sont les conseils départementaux qui seront supprimés, et très franchement on n’en a rien à faire de savoir que l’on est géré par des conseillers régionaux, départementaux ou territoriaux comme voulait les nommer Sarkozy dans son excellente réforme (si, si, c’est possible !), stupidement mise au panier par Hollande et Ayrault en 2012.

Quant aux nouvelles régions, même si la Bretagne est associée au Pays de Loire, je continuerai de dire que j’habite en Bretagne, et si l’Auvergne est rattachée à Rhône-Alpes, je continuerai à affirmer que je suis originaire d’Auvergne (bien que ma mère ait été lozérienne, soit dit en passant).

Je n’évoque pas les communes pour ne pas t’irriter en ce lundi de Pentecôte. Demain ou après-demain, j’enverrai (si tout va bien) une petite carte postale du Pont-de-Montvert sur AgoraVox. Un sujet plus consensuel entre nous.

Cordialement.