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Commentaire de bakerstreet

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bakerstreet bakerstreet 19 juin 2015 23:15
Bien de nous parler de ces gars là. 
Comment qu’ils s’appellent au fait. Ah oui, les frères Coen. 
Rien que du bon, du très bon même. Je pense que je dois parler en inconditionnel. Ce film est le premier que j’ai vu d’eux, et dés les premiers plans j’en suis resté scotché. L’assurance d’être tombé sur des génies, possédant la grâce, la poésie. Celui que je préfère c’est « the big Lebowski » que j’ai du voir cinq ou six fois, mais en disant ça je sais que je suis injuste, que c’est exactement comme si je disais, « c’est celui que j’aime le moins »....Les deux derniers « True grit », et « inside Lewyn davis » sont tout aussi bons, bouleversants, à pleurer, à rire. 
Au sujet de ce dernier film et du sujet, ce chanteur de blues new yorkais, voilà 40 ans que je cherchais son nom ; un copain m’avait prêté un jour un disque d’un chanteur de blues que j’avais trouvé bouleversant, et puis je lui ai rendu, mais j’avais à peu près oublié le nom, quand j’ai voulu plus tard racheter le disque...« Van Honk, von Dong ? Un nom comme ça, ça ne vous dit rien. ? Inconnu au bataillon... » Pas un disquaire pour me renseigner, et même plus tard avec internet, je ne rentais pas le bon nom.....Et puis voilà ce film qui sort, et avant de de l’avoir vu je lis le sujet avec la prémonition que ce sera sur ce gars là...Et bingo !..

 Dave Van ronk, le nom que je cherchais depuis si longtemps. C’est bien sûr l’inspirateur magnifique de ce film. 
Dave van ronk, un perdant magnifique, tout à fait sur mesure pour les frères coen qui aiment s’attacher à ce genre de type. 
Eux pourtant n’ont connu que le sucés...
Vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ? Moi si. N’empêche, ces gars qui n’ont pas connu la vache enragée sont les meilleurs pour vous raconter ce genre d’histoire, avec l’humour et la grâce qu’il faut pour ça. Moi, je dis « chapeau »
Je ne connais pas leur truc, leur façon de travailler à deux. Est ce que c’est comme Laurel et Hardy, ces gars impayables ?
Tout ce que je peux vous dire, c’’est qu’ils aiment s’entourer de tout un tas de références cinématographiques et littéraires. 
Quand vous les décoder, en buvant une bière, vous vous trouvez très malin de penser ça, comme si vous faisiez parti des élus. 
Les grands cinéastes vous rendent intelligents, ou du moins parviennent à vous donner cette impression, contrairement à la vie. 
Remarquez c’est facile, ils s’attachent toujours aux bons auteurs, aux clins d’œil avec les grosses pointures. Et finalement on découvre qu’il y en n’a pas des tas, saufs bien sûr les inconnus, les loosers, ce genre de type auxquels il s’intéressent.
« Le grand saut », par exemple, peu connu, mais superbe, qui est un clin d’œil à la fois à « l’homme de la rue » de capra, et au film « Brazil » plus récent. 

Pour « Barton Fink », ils ont du lire Scott Fitzgerald, avant de prendre leur caméra. 
En particulier je pense qu’ils se sont attachés à ce petit chef d’oeuvre, « les histoires de Patt Hooby » que scott, un héros alcoolique sur le déclin, parviendra à boucler dans son chant du cygne. 
Les années de gloire sont passées, brûlées avec Zelda, perdue maintenant quelque part dans un hôpital psychiatrique, trop folle trop cannée.
 Le succès de « Gatsby le magnifique » et les dividendes qui vont avec ne sont plus qu’un vieux souvenir. 
Scott cachetonne à Hollywood, payé à la pièce, à tenter de pondre des scénarios de films qu’il soumet aux producteurs. 
C’est la déchéance. 
40 ans, usé, oublié, plus que l’ombre de lui même.
 Entre deux cuites il réussit à produire « the pat Hobby stories ». Un type qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau : des fulgurances, des maîtresses d’un soir et des bouteilles qu’il oublie sur le lit, oubliant lui même où il doit aller. 
En proie au doute à la nécessité de vivre malgré tout cherchant des histoires retombant sur la sienne. La page blanche et puis sa vie qui se déroule. Scott rigole de ce looser magnifique à qui il a donné un autre nom que Gatsby.
Plein de douleur et d’autodérision.
 Barton Flink, c’est scott fitzgerald !

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