Ceux qui veulent creuser la question de la propagande
doivent lire ce témoignage incontournable de Victor Klemperer : LTI,
Lingua Tertia Imperii, la langue du 3ème reich.
Vicktor Klemperer est un linguiste allemand, juif, marié à
une chrétienne, qui a vécu caché dans son appartement de Berlin pendant toute
la guerre, et a consigné scrupuleusement tous les effets sur la langue
allemande de la propagande nazie ; et à partir de ses effets de langage,
les changements qui s’opéraient dans l’esprit des gens.
C’est un livre indispensable, dont je réalise après ces
quelques jours de « plongée » dans les abysses d’internet qu’il est
totalement d’actualité.
Les mots de la propagande ne sont pas innocents, ils créent
peu à peu un conditionnement qui va orienter la perception.
Prenons l’exemple du mot « check point » - à propos des
contrôles de sécurité aux abords de Tel aviv sur seine. Les militants antisionistes se sont gargarisés
de ce mot, que l’on trouve en abondance dans les articles. Le but ? forcer
l’identification au palestinien forcément « victime » du
« check-point » et de l’abus ou de la « discrimination » de
la police …. Alors que l’on oublie :
1/ qu’aujourd’hui on doit franchir de
nombreux contrôles identiques, dans diverses situations (musée, aéroport
…),
2/ et pour les mêmes raisons = les risques d’attentats.
Mais le mot
« contrôle de sécurité » ne pouvait pas être utilisé par la
propagande antisioniste car sans impact émotionnel et sur l’imaginaire = une situation
ordinaire où le destinataire du message
aurait pu alors s’identifier à l’israélien, comprendre alors que la fouille est
nécessaire pour éviter les risques d’attentats, ainsi que l’interdiction de passer aux provocateurs venant foutre
la merde, etc ….
On peut faire le même exercice avec le mot
« apartheid », martelé à loisir, qui ne correspond en rien à ce qui passe en Israël où juifs et arabes vivent ensemble, vont à la plage, au
centre commercial ensemble, sont soignés dans les mêmes hôpitaux, par les mêmes
médecins, eux-mêmes juifs ou arabes, etc … mais terme destiné à délégitimer l’Etat
d’Israël, et à justifier son « boycott ».
Et ainsi de suite avec tous les « mots clés » de
la propagande antisioniste, destinés à créer des réflexes pavloviens de rejet
et de diabolisation qui hélas marchent très bien sur les esprits faibles et
tous ceux qui n’ont jamais mis les pieds là-bas.
Inutile de dire que ce n’est pas la paix que cherchent ces
zélés propagandistes avec la Grosse Bertha de leur vocabulaire choisi.