@Nicole CHEVERNEY

J’ai été piégé de la même façon que vous par les médias de grande diffusion. Trop occupé par mon travail, éloigné des stratagèmes de manipulation, j’ai cru à cette propagande. Je ne m’étonne donc pas que celles et ceux qui n’ont pas le temps de fureter sur le net tombent également dans le panneau de « l’Europe c’est la paix, l’Europe c’est un grand marché, ensemble on est plus fort ». Qu’une Europe plus « sociale » passe par la « renégociation » des traités. C’est une manipulation de masse à laquelle nous assistons. S’il y a manipulation c’est qu’il y a intérêt à manipuler. Est-ce que c’est le peuple qui a cet intérêt ou une minorité éclairée qui dispose du pouvoir de l’argent ? La réponse est contenue dans la question.

Et, surtout, en fréquentant Agoravox je me rends compte que chacun à son idée sur la manière de faire changer les choses. Loin de toute rationalité, loin de toute réflexion permettant de déterminer les « conditions de faisabilité » de ces entreprises, je vois fleurir les « révolutions insurrectionnelles », la 5ème République bis, la 6ème République, les cahiers de doléances, la mise en oeuvre d’une constituante, la renégociation des traités, et sans doute d’autres projets que je n’ai pas retenus. Ce qui m’épouvante ce ne sont pas ces projets, qui ont tous leur justification, mais leur condition de mise en oeuvre ! Je ne sais pas comment, dans le contexte de notre constitution, l’un ou l’autre de ces projets pourrait voir le jour. Les conditions de faisabilité ne seront jamais réunis. Conclusion. Il faut abattre l’oligarchie avec le seul moyen légal dont nous disposons : le bulletin de vote. Il ne s’agit plus de voter à droite ni de voter à gauche, ni pour les extrêmes, il s’agit de voter pour un parti qui propose de mettre en place, dans la constitution, la démocratie « directe », c’est à dire de rendre le pouvoir au peuple. Lorsque le peuple aura les manettes du pouvoir, il pourra décider, à la majorité, de l’idéologie politique qu’il souhaite voir mettre en oeuvre. Je rappelle, qu’en France, nous n’avons jamais été en démocratie directe. L’Islande, qui était mal en point, a voté pour le parti qui proposait la mise en oeuvre d’une constituante. Examinons donc les partis qui proposent dans leur programme la mise en place d’une démocratie directe c’est à dire la possibilité réservée au peuple de modifier tout ou partie de sa constitution et de contester les lois jugées scélérates. Cela passe, évidemment en France, par la suppression de la procédure du « congrès ». Rendons au peuple ce qui lui appartient, ce dont il a été spolié à savoir son pouvoir souverain.

Informons, informons sans relâche, avec nos petits moyens, en espérant que la théorie du centième singe se manifeste le plus vite possible.