Billet de blog dont j’ai modifié le titre quelques jours plus tard :
« La lettre au père de Franz Kafka : la menace de l’ennemi de l’intérieur »
Tout en développant l’idée de cet « ennemi de l’intérieur »
Si
l’œuvre de Kafka est censé refléter un monde déshumanisé, si tant est
qu’il ait été un jour humain - nous sommes avec cette lettre dans la
deuxième décennie du XXè siècle, la boucherie de 14-18, c’était hier -,
et si d’aucuns ont vu dans l’œuvre de cet auteur la prémonition de tous
les totalitarismes à venir - Etats policiers où règnent l’arbitraire :
assassinats politiques, séquestration ; Etats concentrationnaires aussi
- , et puis d’autres encore, qui y ont vu, en creux, la grande « purge »
des Juifs d’Europe des années 40, ironie suprême, à la lecture de ce
réquisitoire qu’est « La lettre au père » qui n’appelle aucune clémence,
force est de conclure que le père de l’auteur - un père narcissique,
sadique, pervers, impitoyable avec les êtres sans défense -, était sans
aucun doute un des tout premiers Nazis d’une histoire qui n’était pas
encore en train de s’écrire faute d’avoir été vécue.
La
menace venait donc de l’intérieur, tout entière de l’intérieur : Nazi
le père de Franz Kafka ! Le Nazi juif d’une fratrie juive.
Encore
une fois, l’ironie fera que Kafka n’a eu qu’un seul ennemi durant sa
courte vie : son père et une santé précaire d’une origine très
certainement psychosomatique, et non la menace de l’antisémitisme propre
aux interprétations de l’œuvre de l’auteur et de l’histoire des
sociétés à travers le prisme d’une vision communautariste et
ethnocentrique exacerbée ; prisme qui signe l’arrêt de mort et de la
vérité et de toute prospective réaliste car avisée.
(On
retrouvera ce danger de l’intérieur, cette menace sur la communauté
juive avec la recommandation de leurs leaders de se conformer à
l’obligation du port de l’étoile jaune à la demande du régime de Vichy. Et bien
des années plus tard, on retrouve ces leaders médiatiques juifs, tous
unis derrière Israël, qui n’ont de cesse de qualifier de « mauvais Juif »
tous ceux qui, dans cette communauté, auraient le malheur d’exprimer
quelques réserves quant à la politique de cet Etat étranger ( voir à ce sujet Rony Brauman) qui n’a rien
à offrir au monde et dont il n’y a pourtant plus rien à sauver depuis
1967 ; cette pression exercée sans vergogne ni respect pour la liberté
de conscience sur les Français juifs leur fait courir un véritable
danger... danger de mort, qui plus est, étant donné la nature de l’Etat
et du régime israéliens - A ce sujet, lire une étude publiée ICI)