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Commentaire de babeuf69

sur Dans le mot Libéralisme il y a la Liberté - troisième partie. La France : Illusion ou modèle social ?


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babeuf69 (---.---.77.30) 16 mai 2016 16:48

Super je viens de tomber sur une niche où se terrent des gentils petits libéraux bien gentils, bien sûrs d’eux, tout droit sortis des grandes écoles comme papa et maman leur ont appris… Être bien sages et surtout rebelles contre Karl Marx et tous les méchants bolcheviks. Voilà l’ avenir... Quelle immense arnaque. Et on essaye de nous vendre, comme un mantra psychotique, la sempiternelle ritournelle des anciens dépassés du CNR, contre les modernes et bien dans le vent gentils petits libéraux. Je viens donc, avec un peu d’argumentation, opposer un peu de sens à cette propagande idéologique qui, bien heureusement, s’effondre enfin, après tant d’années de dégâts effroyables. La prise de conscience est et a été longue et pénible. Le libéralisme a en effet la capacité de mentir et de pervertir le sens à son profit. On prétend sauver le système de protection sociale en le mettant systématiquement en déficit, on met les hôpitaux publics en déficit pour mieux montrer qu’ils dysfonctionnent. Et on va jusqu’à s’afficher rebelle libéral face aux gauches archaïques. L’esprit révolutionnaire tout neuf directement inspiré de Milton Friedman, qui lui-même avait renvoyé Adam Smith et autres précurseurs aux cachots de la ringarditude. Il y aurait de quoi sourire. Mais je ne ris plus. Vos délires de petits potaches grassouillets sentent trop la dentelle et les cuillères en argent. Vous resterez toujours une énigme vous, les héritiers des feuillants, qui écrasèrent dans le sang la Révolution de 1792. L’ énigme la voici. Elle se décompose en deux terribles réalités qui suffisent à détruire votre délire. La première consiste à observer que le grand absent de vos théories très ingénieuses certes, mais bien terrifiantes, c’est le peuple. Oh lala…. Qu’il est ennuyeux ce peuple. Toujours à vociférer, à se plaindre, à se lamenter… Alors qu’il vous doit tout à vous les fiers petits Barons du Medef… Du médiéval Medef devrait on dire. Première remarque donc. La doxa libérale est construite pour les créateurs de richesse, les intelligents, les entrepreneurs qui prennent des risques, etc… La preuve est faite pourtant, depuis des millénaires qu’à ce jeu c’est justement le plus truand le plus pervers le plus psychopathe qui gagne. On aura du mal à me contredire… C’est l’ origine du Droit de la Loi, et donc de la nécessité d’un cadre politique et donc d’une puissance centrale légitime plus connue sous le nom d’État… Et l’État ça aussi ça gêne n’est ce pas mes petits libéraux ? Pas du tout me disent-ils !! Ce n’est pas l’ État qui nous gêne, c’est les fonctionnaires qui nous coûtent si chers en impôt, en taxe et tout, à nous qui créons la richesse et tout. !!! Ben oui mes petits. Pour faire des affaires dans un pays environné encore de risques majeurs, il faut la paix, garantie par une politique extérieure construite sur une puissance militaire cohérente, il faut aussi des travailleurs instruits et en bonne santé, qui vivent dans un environnement paisible et rassurant et donc une politique sociale forte. Et il faut aussi des infrastructures fiables, coordonnées, respectueuses au maximum de l’environnement et donc, nécessairement, obligatoirement, planifiées. Alors oui il faut de l’argent, beaucoup d’argent et donc cet argent c’est la création de richesse qui le procure. Mais le créateur que vous encensez de manière si exclusive qu’elle en devient un délire, même s’il a et doit avoir toute sa place et toute sa reconnaissance, n’est pas l’ unique créateur de la richesse. Il n’est que le maillon d’une chaîne complexe où chaque homme, quelque soit sa compétence, joue son rôle dans le maintient de l’ équilibre social propice aux affaires desquelles l’ État exclue de manière impitoyable les truands, les pervers, les psychopathes de tout ordre. En bref nous sommes donc à l’ opposé du délire criminogène d’un Milton Friedman ou d’un Madelin. La seconde énigme à laquelle aucun libéral n’a de réponse à ce jour tient en une seule terrible et implacable question : puisque votre doctrine prône la libre concurrence pourquoi donc n’acceptez-vous pas celle d’une entreprise publique ? Vous avez inventez le concept « loyal et non faussé » pour exclure du champs concurrentiel la force publique. Ce qui montre finalement que sans la providence d’un État qui légifère en votre faveur vous ne pouvez pas lutter contre l’ État providence. Cruelle et définitive contradiction qui montre que la théorie du libéralisme est une fumisterie construite exclusivement par des nantis à leur unique profit sans aucune considération pour le bien commun. Enfin, contrairement à cet enfumage absolu qui présente l’ État providence comme un archaïsme et le libéralisme comme progressiste, il convient de rétablir deux vérités. L’ une est que le libéralisme est et restera toujours un concept médiéval qui fonctionne sur le principe de castes de privilégiés de type aristocratique où le droit divin a été remplacé par celui tout aussi absurde et stupide de main invisible du marché. La seconde est qu’un projet de société où la paix sociale garantit la bonne santé économique d’un pays ne peut se fonder que sur le bien commun, l’ intérêt général. Ce qui signifie un haut degré de civilisation et donc de progrès. Le progrès et l’archaïsme ne sont donc pas là où vous nous le situez mes petits libéraux. C’est juste l’ inverse. Vive la République Sociale


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