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Commentaire de MILLA

sur Ami policier, pourquoi t'étonnes-tu ?


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MILLA (---.---.1.10) 18 mai 2016 13:48
Sophie, une jeune Rennaise, s’est glissée dans un des groupes de casseurs qui ont sévi dans le centre de Rennes vendredi soir.

« Vendredi, j’avais rendez-vous place Sainte-Anne, à Rennes, vers 21 h 30 avec des amis. En arrivant, j’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas. Ça sentait le gaz lacrymogène, on entendait des cris, des bruits de casse… Je suis arrivée au moment où un groupe d’une centaine de personnes s’en prenait à une agence bancaire. Certains avaient des barres de fer, des marteaux, ils tapaient comme des sourds sur la vitrine. D’autres glanaient des objets pouvant servir de projectiles. »

« Comme un seul homme »

« Je ne sais pas ce qui m’a pris, je n’ai pas réfléchi : je portais un sweat, j’ai mis la capuche et je me suis glissé dans le groupe, pour voir. Personne n’a fait attention à moi. J’ai suivi. Le groupe avançait rapidement, comme un seul homme. Quelqu’un criait une instruction et tout le monde suivait. Parfois, c’était juste un mot incongru, lancé comme un code secret :« kiwi »« tambour »… Ça m’a paru très organisé. Dès qu’un type s’arrêtait pour casser, d’autres le protégeaient. »

« Ils choisissaient leurs cibles »

« Ils ont étoilé les vitrines de plusieurs commerces comme ça, en passant dans une rue. Certains n’étaient manifestement pas de Rennes. Il y en a même un qui m’a montré la mairie en me demandant ce que c’était. Et ils étaient surpris de pouvoir progresser sans être inquiétés. J’en ai entendu un dire « C’est dingue, il n’y a pas de flics ». »

« Ils ont été très violents dans la casse mais à aucun moment ils n’ont menacé ou insulté des passants. Ils ont percé la vitrine d’un magasin de chaussures de marque, sans prendre les modèles exposés. Ils étaient seulement là pour casser. Même chose sur un parking, où ils n’ont vandalisé qu’une Porsche Cayenne. Pour moi, ils choisissaient leurs cibles. »

« Ils se sont dispersés d’un coup »

« Arrivé place des Lices, après une bonne heure de virée, quelqu’un a crié « tambour ». Des membres du groupe ont ôté leurs vêtements noirs en quelques secondes, les ont fourrés dans leurs sacs à dos, et hop ! Ils se sont dispersés d’un coup. En une poignée de secondes, les casseurs étaient mêlés aux clients des bars de la place. Le calme est revenu instantanément. »

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