C’est une
chose bien triste que l’écologie ait ainsi évoluée, en effet.
Il y avait
les cités grecques, qui avaient déjà conscience de la nécessaire limitation de
la taille des différentes structures et organisations humaines, puis Rousseau qui exalta la nature, Thoreau qui réfléchit à nos rapports
avec elle, Malthus qui entrevit l’impossibilité de croître dans un monde
fini.
Nous avons connu ,plus près de nous, Dumont en France qui lança l’écologie politique sur de bonnes
bases, Cousteau qui popularisa une certaine fascination pour le monde naturel
et qui avait parfaitement (comme Dumont) conscience du problème principal, la
surpopulation.
A l’étranger, Meadows lui aussi nous rappela l’impossibilité de croître
sans limite. Lovelock par son hypothèse Gaïa décrivit avec précision l’extraordinaire permanence des mécanismes de régulation des équilibres naturels
qui depuis près de 4 milliards d’années ont su, malgré la violence de
l’Univers, maintenir la Terre dans les limites pourtant si étroites permettant
la vie, en terme de pression, de température, d’humidité, d’éclairage, de
variabilités contenues.
Nous avons eu tout le loisir de méditer sur le fait que la nature est la meilleure
gardienne d’elle- même et que nous serions bien inconscients de vouloir nous y
substituer dans une course à la technologie, dans une volonté d’être les
gestionnaires de la planète.
Tout cela
pour en arriver à EELV, tout cela pour que le parti supposé défendre la nature,
ne parle plus que de politique dans un gauchisme éculé, et ne veuille pas
regarder la problématique démographique. Ne veuille pas comprendre, que la
première des lois de l’écologie est celle de l’équilibre des effectifs de ses différentes composantes et, que
cette loi, nous l’avons violée d’un facteur 1000, que nous devons en un mot
nous faire plus modestes sur la planète.
Les
écologistes les plus officiels ont hélas dénaturé leur combat, votre
article Daniel Martin, le montre au mieux. Il est tard sans doute, essayons
quand même de redresser la barre de remettre l’écologie dans son sens le plus
profond au cœur de l’écologie militante, essayons de la rendre
indépendante des vieilles lignes de pensées (l’axe droite-gauche notamment),
Essayons de faire partager qu’au départ se trouve la beauté du monde et la
nécessite de rendre à la nature, de l’espace, du temps et le soin de préserver la
Terre. A nous de nous faire modestes dans nos prétentions, nous ne gérerons pas
la Terre, nous ne saurions jamais faire, nous pouvons juste être
suffisamment modestes sur la planète pour ne pas gêner la nature. C’est la
condition de notre moralité et pour ceux qui se moqueraient de cette attitude
c’est aussi la condition de notre durabilité.