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Commentaire de quijote

sur Crise sanitaire. Mépris des enseignants


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quijote 21 octobre 2016 11:07

Bon papier. Un des drames de ce métier est que les gens croient savoir ce que c’est que d’être face à une classe parce qu’ils ont deux ou trois enfants à la maison. D’où les sempiternelles conneries que l’on entend ou lit à longueur de forum. Je prétends qu’on ne peut savoir ce qu’est ce métier qu’en le pratiquant effectivement et suffisamment longtemps.

Il faut aussi dire que les campagnes de presse initiées au début des années 80 ( enseignants = paresseux, privilégiés, etc ) ont globalement tout-à-fait bien fonctionné et ont été mises à profit par le ministère et nos élites pour imposer tout un tas de réformes plus ou moins funestes qui ont abouti aux formidables résultats que nous pouvons constater pour nos élèves français dans les études Pisa. Oui, je sais que ces fameuses études sont loin d’être exemptes de défauts mais tout de même... Qui ne s’est pas rendu compte du naufrage organisé qu’ont souffert des notions aussi fondamentales que l’orthographe, la grammaire et la conjugaison ? Aujourd’hui, un élève capable au lycée de distinguer à peu près sans faute un infinitif d’un participe passé ( chanter / chanté ) est un petit génie. Et je ne parlerai pas du subjonctif pour rester poli...

Ces sabordages divers et variés organisés par les génies de l’inspection ( d’aucuns disent au sein des loges de nos « amis » francs-maçons, je n’ose y croire ) l’ont été au titre de la nécessaire égalité qu’il fallait imposer entre les élèves des différentes classes sociales. Aaah, l’égalité... Qui aurait le front de s’opposer à si beau et si juste objectif ?

Moi. Et d’autres. Qui nous sommes rendus compte que depuis ces réformes, les écarts n’ont cessé de se creuser entre enfants des classes populaires et enfants des classes moyennes. Ni plus ni moins que l’effet opposé de celui que nos génies des loges et de l’inspection prétendaient atteindre... Pourquoi ? Très simple : plus vous baissez le niveau d’exigence scolaire, plus le niveau socio-culturel des parents devient prégnant dans les résultats des enfants. En conséquence, là où il y a 25 ans, grâce aux exigences alors en vigueur, qui permettaient à ceux des enfants des classes populaires qui le pouvaient d’atteindre les grandes écoles, ces derniers représentaient 20 à 25% des effectifs desdites grandes écoles. Aujourd’hui ? Moins de 5%...

C’est pas grave : ça fait plus de places pour les enfants des inspecteurs et des francs-maçons. Des génies, je vous dis !


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