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Commentaire de JL

sur Gouvernance et médiocratie


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Francis, agnotologue JL 11 décembre 2016 18:18

@biquet
 

 ce qu’on appelle couramment la marchandisation du monde, la marchandisation des rapports sociaux, la marchandisation de la nature ce n’est pas le commerce.
 
 Ma marchandisation du corps humain, ça vous dit quelque choses ? Les mères porteuses ?
 
 Comment refouler l’ordre marchand

Extrait : ’’ ... Des transformations structurelles, oui, mais lesquelles ? Les néolibéraux ont si bien enraciné l’idée qu’il n’y avait « pas d’alternative » qu’ils en ont persuadé leurs adversaires, au point que ceux-ci en oublient parfois leurs propres propositions… Rappelons-en quelques-unes en conservant à l’esprit que plus elles semblent ambitieuses aujourd’hui, plus il importe de les acclimater sans tarder. Et sans jamais oublier que leur rudesse éventuelle doit être rapportée à la violence de l’ordre social qu’elles veulent défaire.

Cet ordre, comment le contenir, puis le refouler ? L’extension de la part du secteur non marchand, celle de la gratuité aussi, répondraient d’un seul coup à ce double objectif. L’économiste André Orléan rappelle qu’au XVIe siècle « la terre n’était pas un bien échangeable, mais un bien collectif et non négociable, ce qui explique la vigueur de la résistance contre la loi sur l’enclosure des pâturages communaux ». Il ajoute : « Même chose aujourd’hui avec la marchandisation du vivant. Un bras ou du sang ne nous apparaissent pas comme des marchandises, mais qu’en sera-t-il demain ? » (4)

Pour contrecarrer cette offensive, il conviendrait peut-être de définir démocratiquement quelques besoins élémentaires (logement, nourriture, culture, communications, transports), de les faire financer par la collectivité et d’en offrir à tous la satisfaction. Voire, comme le recommande le sociologue Alain Accardo, d’« étendre rapidement et continûment le service public jusqu’à la prise en charge “gratuite” de tous les besoins fondamentaux à mesure de leur évolution historique, ce qui n’est économiquement concevable que moyennant la restitution à la collectivité de toutes les ressources et toutes les richesses servant au travail social et produites par les efforts de tous (5) ». Ainsi, plutôt que de solvabiliser la demande en augmentant fortement les salaires, il s’agirait de socialiser l’offre et de garantir à chacun de nouvelles prestations en nature ... ’’

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