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Commentaire de Christian Labrune

sur Présidentielles : le dernier coup de collier


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Christian Labrune Christian Labrune 19 avril 2017 14:48

Bien que ne partageant pas du tout vos idées fascisantes –

@Elliot
Si le gouvernement des Pays-Bas, pour un démocrate de la trempe d’Ergogan, est nazi, tout aussi bien que la chancelière Merkel, alors il est tout à fait logique, dans un monde pareillement renversé, de considérer que je suis d’extrême droite et même fasciste. Radicalement ennemi, par conséquent, de la grande liberté, de la grande tolérance, de la grande laïcité qui caractérisent la Turquie de ces derniers jours.

Si vous voulez voir ce que je pense de l’extrême droite, il doit rester sur ce site un article que j’avais fait paraître à propos du FN. Plus récemment, j’avais voté deux fois pour Fillon. Aux primaires, ça ne mangeait pas de pain. Aujourd’hui et après ce qu’on a vu, je ne sais pas très bien ce que je vais faire. Probablement m’abstenir.

Je ne fais plus aucune différence entre l’extrême droite lepéniste à la « dédiabolisation » de laquelle je n’ai jamais cru, et l’extrême gauche que vous paraissez défendre. Le parti des Le Pen a retiré l’antisémitisme de sa vitrine (ça rappelait trop le père), mais continue de l’astiquer à l’envi dans son arrière-boutique. L’extrême gauche en revanche, a très bien récupéré ces vieux thèmes d’une l’extrême droite des années 30 qui, après l’occupation, l’ont à tout jamais discréditée, pour les exhiber sans complexe dans des manifestations immondes où l’on n’hésite pas à se se promener dans les rues de Paris, à côté du NPA et des islamistes, sous les drapeaux d’un Hamas aux objectifs explicitement génocidaires. Les mêmes que ceux du IIIe Reich après Wannsee.

Je le réaffirme donc très vigoureusement : on est bien là en présence d’une forme nouvelle de fascisme dont Mélenchon cristallise toutes les aspirations détestables. Cette accusation, vous ne la supportez pas, et vous usez du même procédé qu’Erdogan accusé d’être devenu le Mussolini des Turcs, procédé qui avait cours lorsque j’étais enfant sous les préaux de la communale : c’est pas moi, c’est toi.

Il reste qu’à nos âges, cette rhétorique-là ne peut plus faire très longtemps illusion.


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