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Commentaire de Hervé Hum

sur Voulez-vous être Président de l'Europe ... et plus si affinités ?


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Hervé Hum Hervé Hum 25 juin 2017 01:37

@armand tardella

j’ai en partie répondu à votre réponse dans mon autre commentaire.

Vous écrivez :

"L’essentiel pour moi, c’est qu’il y ait toujours suffisamment de liquidités pour qu’on puisse dans tous les cas, financer son projet politique.« 

je partage ce même soucis. J’ai écris trois articles sur la monnaie, où je montre que la monnaie qui permet la meilleure adéquation entre besoins et moyens, est la monnaie dites de crédits, car elle n’est pas thésaurisable et sa »production" totalement indexés selon les besoins exprimés.

Ici, et selon le principe même de cette monnaie, ce n’est plus l’Etat, ni les banquiers qui sont créateurs de la monnaie, mais les citoyens eux mêmes, selon leur propres besoins et en fonction de certaines règles définies en communs. Les fonctionnaires de l’Etat, comme les banquiers, sont de simples salariés percevant leur salaire en fonction de leur travail. D’ailleurs, il n’y a plus de CDI, en cela, les capitalistes suivent la raison et vont dans le bon sens, mais chut, ils ne le savent pas !

Aujourd’hui, l’économie, toute l’économie, fonctionne uniquement sur le principe du salariat et il ne s’agit pas de l’abolir, mais bien au contraire de le sacraliser. Le changement de fond, consiste à simplement supprimer la rente du propriétaire, donc, la plus-value. Silvio Gesell défend la même chose sur le fond, puisqu’il parle bien de ne plus la verser aux capitalistes, excepté pendant la phase de transition. Toutefois nous divergeons sur la forme.

Enfin, ce n’est pas le capitalisme qui doit être abolit, mais la propriété économique, d’autant plus que celle ci n’ayant de raison d’être que pour percevoir l’impôt privé qu’est la plus-value afin de lui assurer la rente, si la plus-value est supprimé, la propriété est vidé de sa raison d’être.

Comme je vous l’ai écrit, la plus-value est un intérêt usuraire qui déséquilibre l’échange et tant que vous la conservée, vous maintenez le déséquilibre de l’échange en faveur des propriétaires économiques. Vous n’avez alors rien changez dans le fond, juste sur la forme.

Le principe du capitalisme n’a pas et ne peut être supprimé, seulement décalé, d’ordre premier devenir un ordre secondaire, donc, conditionnée à l’ordre premier qui est l’équité économique et sociale via l’équilibre de l’échange.

Nous partageons le même but, nous différons juste sur l’analyse quand à la meilleure manière de l’atteindre.

Il faut comprendre que l’être en tant que tel ne décide que de l’intention, du but à atteindre, mais pas des moyens, ces derniers sont conditionnés par la réalité physique et elle seule. Cela veut dire qu’il n’y a qu’un seul moyen viable pour atteindre le but commun et qu’il faut donc suivre la raison pure, c’est à dire, le principe de relation de causalité et non sa passion.

Le but du capitaliste est d’exploiter le temps de vie d’autrui à son profit pour démultiplier le sien propre car il n’est pas possible d’augmenter son propre temps de vie autrement qu’en exploitant celui d’autrui. Et pour atteindre ce but, il lui faut nécessairement se rendre maître, propriétaire de l’espace commun pour obliger ceux qui l’occupent à accepter de dédier tout ou partie de son propre temps de vie à celui qui possède tout ou partie de l’espace commun. Cet espace se décline en trois dimensions. L’esprit, la terre et la marchandise. Le clérical (aujourd’hui l’intellectuel) domine l’esprit, le noble la terre et le bourgeois la marchandise. Le prolétaire, lui, possède que son propre temps de vie et comme moyen d’échange, sa seule force de travail, physique ou intellectuelle.

Sauf qu’aujourd’hui, l’évolution de la situation fait que la propriété n’étant plus nécessaire et les propriétaires n’assumant plus leur propre rôle, sont devenus autant inutiles que parasites et dangereux pour la vie humaine et des autres formes de vies.

dans une société où la responsabilité devient une urgence et une nécessité absolue et considérant que la propriété est antinomique de la responsabilité (démonstration faite dans mes articles), impose d’elle même son abolition et son remplacement par la responsabilité. Ce qui ne change rien sur la forme, mais tout sur le fond.

Ainsi, tous les instruments existants actuellement pour piloter l’économie que sont les bourses, les banques, les entreprises, les administrations et les salariés sont conservés en l’état. Seuls leur réglages internes sont modifiés en profondeur.

rien ne change sur la forme, pour que tout change dans le fond !


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