@thomthom
"la
perte de rendement en bio est très limitée"
Vous
avez compris un premier aspect du problème il y a perte de rendement
en bio (même si c’est de peu selon vous).
"l’espèce
humaine , espèce la plus invasive que notre planète n’ait jamais
connu"
Vous
avez compris un second aspect du problème : l’espèce humaine croît
en nombre.
"peu
importe que tel ou tel type d’agriculture produise 10% ou 20% de
plus ou de moins, de toutes façon, il y aura un moment ou la
planète ne pourra pas nourrir plus de monde que ce qu’on arrivera
à y produire"
Bref,
vous baissez les bras, vous dites c’est foutu, on va dans le mur. Et
donc il est naturel que vous choisissiez d’aller le mur encore plus
vite en choisissant des modes de culture qui ont moins de rendement.
"ce
jour là, la seule solution sera la régulation démographique"
Attendre
qu’il n’y ait plus à manger pour commencer à s’occuper de
démographie, c’est un peu court d’idée. Il vaut mieux s’y prendre
deux ou trois générations avant. Heureusement on n’a pas attendu
vos bons conseils, on a déjà commencé à s’en occuper, c’est en
cours, grâce à la chimie. Ca s’appelle la pilule.
Pour
ma part je ne suis pas défaitiste.
Plus en plus de Terriens prennent conscience
qu’il n’est plus besoin de pratiquer un lapinisme forcené pour
compenser la mortalité infantile. Les hommes – et les femmes –
limitent de plus en plus, volontairement,
le nombre de leurs enfants. La procréation quantitative laisse
place à une procréation qualitative. La "bombe
P" (Paul Ehrlich), P comme
Population, n’explosera sans doute pas. Elle est « naturellement »
désamorcée par des conditions et des mécanismes nouveaux et
vertueux, particulièrement l’alphabétisation des femmes. La
corrélation entre alphabétisation et fécondité est très élevée.
C’est ainsi que la population mondiale plafonnera peut-être,
naturellement et pilule aidant, à neuf ou dix milliards.
Mais
ces mécanismes ont des inerties qui se comptent en générations,
et pour l’instant il faut faire vivre une population
mondiale qui continue à croître avec ce que nous avons sous la
main : notre inventivité.
Notre
inventivité, ce sont les OGM par exemple. Ceux d’aujourd’hui,
surtout ceux à venir, grâce aux avancées des techniques de
génie génétique et d’édition des gènes (NPBT - CRISPR-Cas9).
Mais
on ne s’en tirera certainement pas avec des agricultures de moindre
rendement. Là oui, on irait certainement dans le mur.
"la
baisse des rendements moyens observés à l’échelle mondiale,
engendrée justement par appauvrissement des sols causé par ces
méthodes inadaptées"
Si
vous avez des références, ce serait bien de nous en faire profiter
(les mantra non sourcés de sites militants n’ont aucune valeur)
Pour
ma part, je vois :
Rendement
céréales en 1961 : 1,4 t/h
Rendement
céréale en 2016 : 3,9 t/h
(https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/AG.YLD.CREL.KG?view=chart)
Mais
aussi :
« […]
le défi consistant à alimenter une population croissante figure
parmi les nombreux problèmes qui n’ont pas été résolus et qui
mettent l’humanité en danger. […]
La
sécurité alimentaire des deux tiers de la population mondiale
dépend des engrais, en particulier de l’azote. […]
D’ici
2030, les pays en voie de développement auront probablement besoin
de 120 millions d’hectares supplémentaires pour se nourrir. »
(Rapport du PNUE, Programme des Nations Unies pour l’Environnement,
Global Environment Outlook (GEO-4)
– Octobre 2007)
« En
vue de maintenir les niveaux actuels moyens de production agricole
sans épuisement des éléments nutritifs des sols, l’Afrique aura
besoin d’environ 11,7 millions de tonnes d’APK [Azote, Phosphore,
Potassium] chaque année, environ trois fois plus que ce qu’elle
utilise maintenant. » (IFPRI - International Food Policy
Research Institute – L’Epuisement Des
Elements Nutritifs Dans Les Terres Agricoles De L’Afrique)
Pas
assez d’engrais est une « méthode inadaptée », comme vous
dites.