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Commentaire de Christian Labrune

sur La France à l'heure du véganisme et du pinkwashing : un asile à ciel ouvert


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Christian Labrune Christian Labrune 29 juin 2018 09:27
Ainsi, en 2018, en France, des artisans-bouchers se font intimider par des adorateurs de Dame Nature, parce qu’ils n’ont pas renoncé à établir une distinction entre l’homme (que l’on ne mange pas) et les autres animaux (que l’on peut manger) ;
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à l’auteur, 

Si on va jusqu’au bout de cette logique, il serait peut-être opportun d’opérer un renversement dialectique et de faire désormais une distinction entre les animaux qu’on ne mange pas et les hommes qu’on peut manger. Pas tous les hommes évidemment, mais les descendants de ces anciens colonisateurs « blancs », ces parfaits salauds qui sont la cause de tous les malheurs du monde. De la même façon que l’antiracisme conduit à un nouveau racisme, mais de qualité très supérieure, peut-être serait-il souhaitable de rétablir enfin les vieilles traditions culinaire du cannibalisme. Il y a bien eu longtemps des boucheries « hippophagiques », mais on en voit de moins en moins. Pourquoi n’ouvrirait-on pas des boucheries anthropophagiques ? Un ancien collègue professeur de sciences naturelles m’avait raconté qu’à un concours, un membre du jury probablement désireux de s’amuser un peu après une longue journée d’auditions, lui avait posé cette question : quelle est la meilleure nourriture pour l’homme. ? Il était resté coi, et l’autre d’éclater de rire : « Mais c’est l’homme, bien évidemment ! ». Le paradoxe était d’une parfaite justesse, et quand dans les magasins « bio » on vendra de la viande humaine blanche, ce sera un très grand progrès.

Une importante question serait de savoir si la viande humaine est halal. Les biologistes ont souvent remarqué que les organes du cochon et ceux de l’homme se ressemblaient beaucoup ; sans qu’on puisse éviter les phénomènes de rejet lorsqu’on pratique des greffes, des transplantations d’organes étaient quand même tout à fait envisageables. Mais j’ai trop peu de compétence sur ces questions théologico-biologiques pour être en mesure de me prononcer sur une question si décisive.

L’intérêt de ces boucheries anthropophagiques serait quand même de pouvoir faire disparaître assez rapidement, en quinze ou vingt ans, l’homme blanc hétérosexuel, et raciste à l’ancienne manière. Quand j’avais vu la photo du Chanoine de Latran entouré de ses joyeux déviants, j’avais pensé tout de suite au grand tableau de Thomas Couture : Les Romains de la décadence, qui est au musée d’Orsay, et bien évidemment à des pages de L’histoire auguste racontant le règne d’Héliogabale, mais la revoyant dans le corps de votre article, cette photo, j’y verrais plutôt quelque chose comme l’illustration du menu d’un dîner à l’Elysée dans vingt ans, où l’on se proposerait de déguster non pas seulement le « mâle blanc » dont il était question dans un discours du Chanoine à propos des banlieues, mais même aussi sa parèdre jupitérienne. 

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