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Commentaire de kb

sur De la linguistique de la médiocratie...


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kb kb 14 octobre 2018 19:41

suite 4

 Moulay Abdeslam lui répondit que le Maroc observait une neutralité absolue et ne ferait la guerre qu’à ceux qui le voudraient.

 Le soir même, les français furent congédiés et un secrétaire du Sultan les accompagna jusqu’à Tanger.

 Mais les difficultés de la France en Espagne avec la capitulation du général Dupert le 22 juillet 1808 et l’évacuation française de Madrid suite à la révolte des espagnols, décida Napoléon de surseoir à toute conquête du Maroc.

 Moulay Slaoui, proche du souverain chérifien, considéra l’empereur français comme « le grand coupable qui est sans cesse occupé à injurier tous les serviteurs d’Allah ».

 La politique napoléonienne au Maroc se soldait alors par un grand échec.

 Depuis, le Maroc s’isolait à peu prés totalement du monde extérieur : La plupart des ports furent fermés aux étrangers et un droit de 50% fut imposé sur les importations, tandis que les exportations des produits marocains (blé, huile, laine et autres) furent prohibés. La colonie européenne se réduisit à une centaine de personnes à Tanger où les consuls vivaient relégués, sans contact avec les réalités du pays. Moulay Slimane voyait dans le contact et le commerce avec l’étranger un appauvrissement économique et un risque pour l’Islam.

 Et c’est l’occupation française de l’Algérie en 1830 qui allait basculer cet isolement.

 La prise d’Alger prélude dés lors à la création d’un véritable empire d’où « la civilisation chrétienne rayonnera sur les contrées à conquérir où tant de mœurs cruelles existent encore ». Cette « mission civilisatrice » allait se faire évidemment avec l’appui de la papauté.

 Prospère Mérimée qui séjournait à Madrid lors de la guerre hispano-marocaine (1859-1860) décrivit l’état d’esprit de la population ibérique : « Toutes les parties se sont remises pour la guerre sainte : Femmes, enfants, vieillards, carlistes et libéraux ont le même cri : El Moro ! On se croirait aux croisades ».

 Et c’est sous l’étendard de cette vocation que la France fera main basse sur le Maroc, après l’établissement de son protectorat sur la Tunisie.

 Mais le Maroc posait problème : Il intéressait simultanément nombre de puissances :

-  les espagnols présents depuis des siècles dans leurs présides, n’ont pas perdu l’idée de prolonger la Reconquista sur le sol marocain.

Les allemands de Guillaume II ne dissimulent guère leurs visées économiques sur le pays.

Les britanniques et les italiens sont attirés par la position stratégique du Maroc en méditerranée.

Pour la France, le Maroc représente le prolongement naturel de son ‘Algérie’.

 Pour cet ensemble de raisons, le Royaume chérifien allait devenir un vaste troc négocié par l’Hexagone avec les autres puissances.

voilà un peu long certes, mais j’espère que ça vous aidera à mieux comprendre les sens insufflé à la forme pronominale de "effets pervers de la colonisation"

maintenant si vous préférez rester dans le subjectivisme des journaux télévisés et de l’histoire rapportée par leurs « grands spécialistes » vous ne manquerez certainement d’arguments tout autant sophistes les uns que les autres pour vous conforter dans votre vision des choses

merci encore pour votre intérêt pour mon article qui n’avait pas la prétention d’aller chercher l’origine de la débâcle de notre enseignement jusque dans les pages profondes du conflit de civilisations. en fait je voulais mettre le doigt sur l’incapacité de ce gouvernement (marocain) et de ses prédécesseurs à mettre en place une stratégie de l’enseignement public efficace...c’en est tellement désopilant que l’on est à se demander si cette gabegie sociale n’est pas volontaire afin de maintenir les gros nuls au pouvoir


cordialement

et fin du commentaire bien sur


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