Une nouvelle séance d’incantations de la missionnaire Royal - qui semble étrangement persuadé (jusqu’au farfelu) que le doigt doux et brutal du Destin l’a choisie Elle pour devenir Présidente de la République - psalmodié dans une langueur mythomaniaque qui tourne à vide, ressort cassé.
Avec un nouveau « temps » - encore ! - de sa campagne.
1er temps : un début de campagne placé sous le signe d’un centrisme mou et désocialisé.
2ème temps : avec le meeting de Paris du 06/02/07, un virage à la limite de l’extrême-gauche.
3ème temps : retour au PS avec la liquidation de son ancienne équipe de campagne (jeune et féminisé) pour la remplacer par les « éléphants » (beaucoup moins jeunes, beaucoup moins féminisés...)
4ème temps, hier soir : la candidate de nouveau « libre » (a priori, elle était la victime d’une odieuse prise d’otage par des membres du PS...) a voulu donné des gages à la gauche (sa « famille ») mais aussi à la droite (pour contrer l’effet Bayrou). Au risque de finir, définitivement, par désorienter son électorat.
Un moment phare au cœur de sa énième circonvolution : les « emplois-tremplins ».
Mme Royal est venu nous vanter ces emplois comme le remède absolu au chomage des jeunes.
Alors que, comme les emplois-jeunes Jospin, ils institutionnalisent la précarité pour les jeunes de 18 à 25 ans. Une sorte de CPE, en pire.
Après ça, plus de quoi s’étonner au PS que les 18-25 ans, après avoir longtemps fait de Ségo leur favorite, décident en grand nombre de fuir cette candidate (décembre : Ségo 42% - Sarko 33 % - Bayrou 8% / Mars : Sarko 32% - Ségo 30% - Bayrou 21%)
Pour terminer, un grand moment de télé : la brave Ségo se regardant, l’air ravi, se trémousser avec Jamel sur une chanson de Diam’s ou citer la même Diam’s dans l’odieuse chanson « ma France à moi ».
Ca ne lui a pas enlevé son sourire, ce qui, finalement, est sans doute cela le plus consternant dans sa prestation.
Tam