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Commentaire de microf

sur Vive l'auto-suicide !


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microf 13 février 15:00

@microf

Suite 6 á @Zoe

Le projet de Constitution ne doit pas s’enfermer dans la logique du régime colonial qui a fait juridiquement de nous des citoyens français, et de nos Territoires, une partie intégrante de la République Française Une et Indivisible. Nous sommes Africains et nos Territoires ne sauraient être une partie de la France.

Nous serons citoyens de nos Etats africains, membres de la Communauté Franco-Africaine. En effet, la République Française, dans l’Association Franco-Africaine, sera un élément tout comme les Etats Africains seront également des éléments constitutifs de cette grande Communauté Multinationale composée d’ Etats Libres et Egaux.

Dans cette Association avec la France, nous viendrons en peuples libres et fiers de leur Personnalité et de leur Originalité, en peuples conscients de leur apport au patrimoine commun, enfin en Peuples Souverains participant par conséquent à la discussion et à la détermination de tout ce qui, directement ou indirectement, doit conditionner leur existence.

La qualité ou plutôt la nouvelle nature des rapports entre la France et ses anciennes colonies devra être déterminée sans paternalisme et sans duperie.

En disant NON de manière catégorique à tout aménagement du régime coloniaI et à tout esprit paternaliste, nous entendons ainsi sauver dans le temps et dans l’espace les engagements qui seront conclus par la nouvelle Communauté Franco-Africaine.

En dehors de tout sentiment de révolte, nous sommes des participants résolus et conscients à une évolution politique en Afrique Noire, condition essentielle à la reconversion de tout l’acquis colonial vers et pour les populations africaines. Le nom de notre Association nous importe peu, ce qui importe sera le contenu de notre Association, la somme des possibilités nouvelles d’évolution qu’elle offrira aux Territoires Africains actuellement engagés dans le grand mouvement d’émancipation qui exige la disparition totale du phénomène colonial et l’établissement d’une ère de liberté vraie, d’égalité et de fraternité agissante.

Monsieur le Président, nous savons que vous vous êtes donné pour mission de sauver l’Unité de la Nation Française.

Cette noble ambition, l’effort qu’elle suppose seront à la mesure de votre pouvoir si elle comprend et sait respecter également les points de sensibilisation de l’action des peuples associés à la Nation Française.

En effet, les Territoires actuels d’AOF et d’AEF ne doivent pas être des entités définitives. L’immense majorité des populations intéressées veut substituer aux actuelles entités AOF-Togo et AEF deux Etats puissants fraternellement unis à la France.

Des considérations humaines et sociales autant qu’économiques et politiques plaident en faveur de la constitution de ces Etats qui seront dotés de Parlements et de Gouvernements démocratiques.

Ces grandes perspectives qui vont pouvoir accélérer l’histoire de nos pays, en leur permettant de transcender les particularismes et les égoïsmes ou plutôt leurs contradictions internes, demeurent pour notre génération la voie la plus s&ucir;re, la plus directe qui aboutit à la Paix et au Bonheur.

Ces mêmes perspectives, positives pour les Territoires d’Outre-Mer et pour la Grandeur de la France dans le monde, exigeront de nous, Africains, Malgaches et Français, des efforts pIus grands, à la fois plus nobles et plus exaltants que ne l’aurait exigé la solution destructive d’une séparation.


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