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Commentaire de Hamed

sur Questionnement sur le règne incontesté du dollar dans la marche « naturelle » du monde


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Hamed 10 avril 10:26

@ilias

Votre approche se défend, mais la question porte sur la réalité du système monétaire international (SMI) qui est dominé par l’Occident ; et je ne pense pas que l’Occident voudrait le changer ; qu’il soit à bout de souffle ou non.

D’ailleurs c’est votre analyse qui vous fait penser qu’il est à bout de souffle, n’empêche comme vous le dîtes que son hégémonie est fondé sur le dollar américain. Tout ce que vous énoncez sur les multiples défis est juste ; mais c’est aussi lié aux aléas du système comme il a été construit depuis qu’il s’est mis historiquement en place.

Prenons l’instabilité financière. Vous dîtes que le système de change flottant est intrinsèquement instable. Je pense que vous vous trompez ; c’est précisément le change flottant qui a permis de libérer les pays d’Europe de la puissance américaine qui imposait le change fixe alors qu’elle n’avait pas assez d’or ; une partie de son stock d’or a été consommée dans les transactions internationales au bénéfice entre autre l’Europe.

Vous dîtes « instabilité financière » alors que cette instabilité joue dans la dynamique des relations économiques internationales. Prenez la France ou la Grande-Bretagne ou n’importe pays d’Afrique ou reste du monde, quand ces pays enregistrent des déficits commerciaux, comment font-ils pour financer leur commerce extérieur, soit à puiser dans leurs réserves de change soit à emprunter ; dans les deux cas, ce processus de règlement de déficit se traduit par une dépréciation de la monnaie du pays déficitaire ; ce sont les dépréciations-appréciations qui expriment la vigueur du commerce mondial et il revient aux marchés monétaires de le réguler pour éviter qu’un pays s’enrichit aux dépens de l’autre.

Bien sûr, les pays émetteurs de monnaies internationales comme l’est l’Occident sont toujours les grands gagnants dans leurs transactions commerciales avec les pays du reste du monde ; combien même les pays occidentaux sont gagnants sur cette donne ils sont aussi perdants sur une autre donne. Ceci simplement pour signifier que le privilège exorbitant ne constitue pas totalement une carte gagnante pour l’Occident, en particulier pour les États-Unis, avec le reste du monde.


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